Après la menace de grève annoncée par la Coordination des syndicats de l'éducation nationale (CSE), c'est au tour des adjoints d'éducation de différents établissements scolaires du pays de recourir à la protestation. Il faut savoir que la Coordination nationale des adjoints d'éducation affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation nationale (SNTE) a décidé d'observer une grève à partir de la mi-mars. Objectif : exiger la promotion de l'ensemble des adjoints d'éducation à la catégorie 10 sans aucune condition pour atteindre le grade d'inspecteur de l'éducation. S'estimant «lésés» par rapport aux autres catégories professionnelles de l'éducation nationale, les adjoints de l'éducation ont décidé de reprendre le chemin de la protesta à compter du 15 mars. C'est ce que nous a annoncé le coordinateur national de la Coordination des adjoints d'éducation affiliée au SNTE, Mohamed Ouadah. Notre interlocuteur a souligné que les membres de leur bureau ont décidé à l'unanimité d'observer cette grève, tout en affirmant que près de 50 000 adjoints sont concernés par ce débrayage. «Le ministère de l'Education a prévu la promotion de 23 000 adjoints principaux qui bénéficient actuellement d'une formation. Nous rejetons cette décision et exigeons que l'ensemble de nos confrères soient promus à la catégorie 10, ce qui leur permettra d'accéder au grade d'inspecteur de l'éducation», a-t-il insisté. Dans le même sillage, il a remis en cause le contenu du nouveau statut particulier de l'éducation nationale 240-12 qui, d'après lui, ne répond nullement aux attentes des adjoints et qu'il a qualifié de «faillite du système éducatif». «Le contenu de ce statut est bénéficiaire aux enseignants, mais pas aux adjoints de l'éducation. A cet effet, nous appelons la première responsable du secteur, Mme Benghebrit, à procéder à la mise en place d'une commission indépendante qui aura pour mission de réviser ce statut particulier et rectifier les lacunes. Cette démarche devra cerner le problème lié à la marginalisation de notre catégorie par rapport aux autres corps de l'éducation nationale», dira-t-il, avant d'enchaîner : «Comment accepter un statut particulier qui stipule que le poste d'adjoint d'éducation est en voie d'extinction et néglige totalement leur expérience professionnelle ? Le secteur de l'éducation sera sans doute paralysé durant le mois prochain au niveau national, au détriment de l'élève, unique victime de ces protestations qui portent préjudice à son avenir.