La directrice de la section algérienne d'Amnesty International, (AI) Hassina Oussedik, a relevé mercredi à Alger une avancée "qualitative" en matière de droits des femmes en Algérie. S'exprimant dans une conférence de presse organisée pour présenter le rapport de l'Organisation non gouvernementale (ONG) pour 2014 ainsi que celui se projetant sur 2015-2016, Mme Oussedik a argué de la mise en place des fonds de la femme divorcée ainsi que celui d'indemnisation des victimes de violences durant la décennie 1990. La représentante d'AI en Algérie s'est, en outre, réjouie du "rôle" de l'Algérie dans la résolution des conflits en Libye et au Mali, relevant, par ailleurs la situation "extrêmement préoccupante" des atteintes aux droits de l'homme prévalant dans de nombreuses régions du monde. Mme Oussedik a relevé, à ce sujet, la hausse enregistrée l'année écoulée du nombre de conflits, des groupes armés, ainsi que celui des victimes et des populations réfugiées, appelant à ce que le Conseil de sécurité de l'Onu révise son fonctionnement afin d'empêcher la violation des droits humains dans les zones d'instabilité. Elle a déploré, en revanche, des "entraves" à certaines libertés individuelles et collectives dont celui de manifester publiquement, le considérant comme étant un droit "fondamental". La conférencière a appelé, par conséquent, à "lever" les restrictions sur "l'expression libre", déplorant, en outre, les mêmes entraves inhérentes à la constitution et à l'activisme des associations.