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Ce sera un gouvernement d'action Le nouvel exécutif, dont la composition sera annoncé aujourd'hui ou en début de semaine, comporte deux postes de vice-Premier-ministre, de jeunes technocrates et la mise en place de grands ministères
- Création de deux postes de vice-Premier ministre - Les ministères délégués supprimés - Mise en place de grands départements ministériels - De jeunes technocrates nommés secrétaires d'Etat Il ne reste plus que quelques heures avant l'annonce du nouveau gouvernement qui serait dirigé par Ahmed Ouyahia. Selon nos informations, le président Bouteflika a temporisé quelques jours pour permettre à l'Exécutif de préparer minutieusement la passation de consignes entre l'ancien staff et le nouveau, d'autant que cette fois-ci le Président a tranché sur l'option de la mise en place de grands départements ministériels qui chapeauteront trois à quatre secteurs chacun. Une option qu'il voulait déjà instaurer en 2006. Toutefois, l'idée est très ancienne, car elle a été soulevée en 1999 lors du premier mandat, mais la conjoncture politique interne et des facteurs économiques défavorables n'avaient pas permis à Bouteflika de concrétiser l'organigramme gouvernemental dans son ensemble. C'est ainsi que des départements comme les finances, le budget ou l'industrie seront chapeautés par un grand ministère chargé de l'économie. De même qu'on avance que les départements de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle seront regroupés sous la responsabilité d'un grand ministère. Cette restructuration de l'architecture gouvernementale a imposé ainsi la suppression des ministères délégués et la création de plusieurs secrétariats d'Etat, dont les affaires seront confiées à de jeunes technocrates issus des secteurs et qui possèdent une grande maîtrise et une technicité avérée des dossiers et des chantiers qui vivent des contraintes et des lourdeurs bureaucratiques. Dans ce sens, on avance les noms de quatre nouveaux secrétaires d'Etat, dont l'âge ne dépasserait pas les 45 ans, des technocrates qui n'appartiennent, aux dires des sources, à aucun parti politique. Mais la nouveauté de ce troisième mandat est sans doute la création de deux postes de vice-Premier ministre, le premier sera chargé du développement économique, alors que le second s'occupera des affaires de l'intérieur, mais surtout de la sécurité. Selon nos sources, le premier vice-Premier ministre devra superviser tous les secteurs liés à l'économie, comme les travaux publics, l'habitat ou l'aménagement du territoire, tout comme il devrait être le premier responsable chargé de coordonner l'action de ces départements sensibles et d'impulser un nouvel élan aux plans de développement qui seront propulsés ultérieurement. Il sera également le principal gestionnaire des dossiers des réformes économiques. Le second vice-Premier ministre sera, par contre, un monsieur sécurité. Son rôle sera encore plus accru, car en plus du suivi des affaires des collectivités locales, il prendra en charge toutes les affaires liées à la sécurité nationale. Ce nouveau département devrait répondre à des exigences nouvelles apparues avec la lutte contre le terrorisme, les menaces du grand banditisme et la contrebande et des situations liées à l'ordre public. Il faut rappeler que Bouteflika n'avait pas caché sa préférence pour ce mode d'organisation des affaires de sécurité, qui semble être calqué sur le modèle américain instauré après les attentats du 11 septembre 2001. La centralisation devrait également donner plus d'efficience dans la coordination opérationnelle et la lutte contre les groupes terroristes. Les mêmes sources indiquent que Le chef de l'Etat avait deux options pour la constitution de ce gouvernement : soit opérer un petit lifting en maintenant la plupart dans leur poste, en raison de quelques échéances nationales, comme les examens de fin d'année, notamment le bac ou la loi de finances complémentaires, soit mettre rapidement l'ossature dans la nouvelle organisation avec quelques nominations et attendre dans quelques mois un autre remaniement pour compléter ses choix.