L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé jeudi la réduction des apports en sucre de 10% de l'apport calorique journalier, tout en suggérant, toutefois, une réduction à moins de 5% jour afin d'éviter toute maladie ayant relation avec le régime alimentaire. La recommandation actuelle de l'OMS publiée dans son rapport, n'est pas nouvelle puisqu'elle a été émise, a-t-on rappelé, en 2002. Cependant, elle a suggéré la réduction de ce pourcentage de 10% à "moins de 5% par jour" car elle apporterait, selon elle, des "bénéfices supplémentaires". L'OMS a rappelé avoir lancé une consultation publique du 5 au 31 mars 2014 concernant son projet de lignes directrices sur les apports en sucre. Selon cette organisation mondiale, "5% de l'apport énergétique total représente approximativement 25 grammes, soit environ 6 cuillerées à thé de sucre/jour pour un adulte doté d'un indice de masse corporelle (IMC) normal". L'OMS a fait savoir que les limites proposées au sujet des apports en sucre s'appliquent aux monosaccharides (tel que le glucose et le fructose) et aux disaccharides (tel que le sucrose ou le sucre de table) qui sont ajoutés aux aliments par le fabriquant, le cuisinier ou le consommateur, ainsi qu'aux sucres naturellement présent dans le miel, les sirops, les jus de fruits et les concentrés de fruits. Pour l'OMS, une grande part des sucres consommés aujourd'hui sont "cachées" dans des aliments transformés qui ne sont habituellement pas considérés comme des sucreries. L'OMS cite, à ce propos, l'exemple du taux de sucre existant dans certains aliments et boissons. En effet, une cuillère à soupe de ketchup contient environ 4 grs (1 cuillerée à thé) de sucre et une canette de Soda contient jusqu'à 40 grs (environ 10 cuillerées à thé) de sucre. Obésité et surpoids Le surpoids et l'obésité sont les premiers facteurs de risque de décès au niveau mondial. Environ 3,4 millions d'adultes en meurent chaque année, a indiqué par ailleurs l'OMS. Il est relevé, dans ce contexte, que 44% décèdent du diabète, 23% des cardiopathies ischémiques et de 7% à 41% meurent de cancers attribuables au surpoids et à l'obésité. Il est révélé également qu'environ 42 millions d'enfants de moins de 5 ans présentaient un surpoids en 2013. "Autrefois considéré comme problème propre aux pays à haut revenu, le surpoids et l'obésité augmentent de façon spectaculaires dans le pays à faible ou moyen revenu, surtout en milieu urbain", a ajouté la même source. Selon l'OMS, la cause fondamentale de l'obésité et du surpoids est "un déséquilibre énergétique entre les calories consommés et dépensées". Elle a indiqué que le monde assiste à "une plus grande consommation d'aliments très caloriques riches en graisses et à une augmentation du manque d'activités physique en raison, selon elle, de la nature de plus en plus sédentaire de nombreuses forme de travail, de l'évolution des modes de transport et de l'urbanisation. Pour réduire le surpoids et l'obésité, ainsi que les maladies non transmissibles dont ils sont la cause, il est recommandé de vivre dans un environnement propice à ces choix en termes d'accessibilité, de disponibilité et de coût et de bénéficier du soutien de leur communauté.