L'Organisation mondiale de la santé veut abaisser ses recommandations sur les sucres ajoutés, qui ne devraient pas dépasser 5% de nos apports caloriques journaliers. L'Organisation mondiale de la santé veut abaisser ses recommandations sur les sucres ajoutés, qui ne devraient pas dépasser 5% de nos apports caloriques journaliers. Les sucres ajoutés, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas présents naturellement dans les aliments, sont régulièrement accusés de participer à l'épidémie d'obésité et de diabète dans le monde. Mercredi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui édicte des recommandations à destination des populations du monde entier, a lancé une consultation publique pour réévaluer à la baisse la quantité de sucres ajoutés que l'être humain devrait ingérer au maximum chaque jour. Invoquant le rôle de ces sucres dans le surpoids et les caries dentaires, l'OMS propose de fixer à 5% la part que devraient représenter les sucres ajoutés dans le total des calories consommées. Les précédentes recommandations de 2002 établissaient la ligne à 10%. La nouvelle norme représenterait 25 grammes de sucre, ou six petites cuillères. A titre de comparaison, une canette de coca contient 35 grammes de sucre et une barre chocolatée comme un Mars ou un KitKat en contient 27 g. La consultation publique est ouverte par le biais du site de l'OMS (en anglais) du 5 au 31 mars. Les contributions seront examinées par des experts et déboucheront éventuellement sur de nouvelles recommandations officielles. Les sucres ajoutés sont présents dans les sodas, les boissons aux fruits, les gâteaux et glaces mais aussi dans de nombreux plats industriels en apparence salés. Une étude publiée le mois dernier dans la revue Jama Internal Medicine réalisée auprès de plus de 11.000 personnes montrait que chez sept adultes sur dix, plus de 10% de l'apport énergétique total provient du sucre ajouté, et que pour un adulte sur dix, ce taux atteint même 25%. Il n'existe pas de seuil faisant consensus sur les sucres ajoutés. Pour l'Institut de médecine américain (IOM), les taux ne doivent pas dépasser 25% du total des calories et l'American Heart Ce que contiennent vraiment les sodas La revue 60 millions de consommateurs a réalisé des analyses chimiques poussées pour déterminer la composition réelle de 52 colas, dont les extraits végétaux secrets du Coca-Cola et du Pepsi. Les géants des sodas que sont Coca-Cola et Pepsi ont beau invoquer le secret industriel pour ne pas révéler la composition précise de leurs sodas vedettes, l'Institut national de la consommation et sa revue 60 millions de consommateurs ont contourné la difficulté en réalisant une batterie d'analyses chimiques sur 52 colas, boissons à l'orange et thés glacés. Ces tests poussés, réalisés en laboratoire avec des chromatographes en phase gazeuse et des spectromètres de masse, ont surtout quantifié les teneurs en sucre et leur dosage en fructose, saccharose et glucose ainsi que les teneurs en caféine. Les boissons sucrées sont depuis longtemps dans le collimateur des nutritionnistes pour leur impact très sensible sur la hausse de l'obésité dans tous les pays occidentaux. La prise de conscience commence même à toucher les Etats-Unis, où Michael Bloomberg, le maire de New York, a annoncé récemment l'interdiction de vendre des sodas dans des gobelets de plus d'un demi-litre. Trop de caféine pour les enfants «La moitié des produits sans édulcorants dépassent les 100 grammes de sucre par litre, soit l'équivalent de 17 morceaux de sucre», rapporte 60 Millions de consommateurs. Le record étant détenu par le Cola classic de Carrefour, avec 115 g/l. Les analyses confirment d'autre part que les colas produits en France ne sont pas élaborés avec des sirops de maïs qui contiennent du fructose comme c'est le cas aux Etats-Unis, mais avec du sucre blanc (saccharose). Une récente étude américaine publiée dans la revue scientifique Nature en février avait alerté sur les risques sur la santé des sucres ajoutés comme le sirop de glucose-fructose. L'Institut national de la consommation épingle également les hautes teneurs en caféine de certains sodas (Pepsi: 101 mg/l, Pepsi Max: 112 mg/l, Coca-Cola light: 118 mg/l), qui contiennent l'équivalent d'une à deux tasses de café par litre, ce qui est déjà trop pour un enfant. Léger risque d'allergie S'attaquant à Coca-Cola et à Pepsi qui utilisent l'argument marketing d'une «recette secrète» pour justifier leur silence sur la composition exacte des extraits végétaux contenus dans leurs sodas, les analyses de 60 millions de consommateurs détaillent la concentration des dizaines de composés aromatiques que contiennent le Coca-Cola et le Pepsi. Ces composés sont présents en faibles quantités (moins de 2% du total) mais certains d'entre eux, des terpènes, sont des allergènes naturels, qui agissent par contact et très exceptionnellement par voie alimentaire, d'après un allergologue cité par le magazine de consommateurs. Seuls Aldi, Casino et ED/Dia ont fourni la liste complète de leurs extraits végétaux: «épices (cannelle, noix de muscade, clou de girofle, vanille, maci, coriandre, noix de kola), agrumes mais aussi baume de benjoin, du Pérou ou de Tolu...», détaille 60 Millions de consommateurs. Le colorant des boissons au cola est-il cancérigène ? Les boissons au cola contiennent des additifs alimentaires destinés à leur donner leurs diverses caractéristiques de goût, texture, stabilité, couleur. Cette dernière est généralement due à la présence d'un colorant caramel. La dénomination de colorant caramel recouvre quatre classes de colorants identifiées comme E 150a, E 150b, E 150c et E 150d. En raison de leur couleur foncée, deux d'entre eux, les E 150c et E 150d, sont particulièrement utilisés dans les boissons au cola mais peuvent aussi être présents dans de nombreux produits alimentaires comme des bières, sauces, vinaigres, glaces et desserts, entre autres. Ces deux classes de caramel nécessitent des conditions particulières de fabrication (température, composés utilisés en plus du sucre, etc.) qui sont à l'origine de l'apparition d'une impureté, la 4 méthyl imidazole ou 4-MEI, qui se retrouve dans le produit final. Etudes expérimentales Des actions ont été menées récemment aux Etats-Unis au sujet de cette molécule car des études expérimentales menées chez l'animal avaient montré qu'elle pourrait être cancérigène. Ainsi, dans le cadre du National Toxicology Programme, des études ont rapporté que la 4-MEI n'avait aucun effet cancérigène chez les rats mâles mais qu'à forte dose, elle pouvait augmenter le nombre de certains cancers chez le rat femelle et chez les souris des deux sexes. L'analyse de ces données ne permet cependant pas de conclure à un effet cancérigène certain pour l'animal. De plus, la 4-MEI est dite non génotoxique, c'est-à-dire qu'elle n'est pas capable d'altérer directement le patrimoine génétique. De ce fait, le groupe scientifique sur les additifs alimentaires et les sources de nutriments de l'Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) a conclu qu'il est possible de définir une dose sans effet toxique (80 mg/kg de poids corporel/jour), qui est une dose de la substance à laquelle on peut être exposé sans que son éventuel caractère cancérigène s'exprime. Outre ces recherches sur la molécule de 4-MEI seule, des études de cancérogénèses ont également été menées avec des colorants caramel contenant la 4-MEI, chez le rat et la souris (E 150c) et chez la souris (E 150d). Elles ont toutes été négatives, même aux plus fortes doses utilisées dans ces essais. Dans la méthodologie dite d'évaluation des risques, ici appliquée au colorant caramel, une dose journalière admissible (DJA) est fixée, pour une substance, à partir des données de toxicologie expérimentale. La consommation journalière du produit en question est ensuite estimée et elle ne doit pas excéder la DJA. En se fondant sur la dernière évaluation de ce type réalisée en 2011 par l'EFSA sur le colorant caramel, on peut conclure que les données actuelles montrent qu'une consommation raisonnable de boissons au cola n'est pas associée à un risque cancérigène dû à la présence de 4-MEI contenue dans le caramel utilisé pour colorer ces boissons. Il n'en reste pas moins que la présence d'impuretés comme la 4-MEI n'est pas désirable dans un colorant alimentaire comme le caramel. Les procédés de fabrication devraient s'assurer que la présence de ces impuretés soit réduite autant que possible dans le produit final ajouté aux aliments. Source Figaro Les sucres ajoutés, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas présents naturellement dans les aliments, sont régulièrement accusés de participer à l'épidémie d'obésité et de diabète dans le monde. Mercredi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui édicte des recommandations à destination des populations du monde entier, a lancé une consultation publique pour réévaluer à la baisse la quantité de sucres ajoutés que l'être humain devrait ingérer au maximum chaque jour. Invoquant le rôle de ces sucres dans le surpoids et les caries dentaires, l'OMS propose de fixer à 5% la part que devraient représenter les sucres ajoutés dans le total des calories consommées. Les précédentes recommandations de 2002 établissaient la ligne à 10%. La nouvelle norme représenterait 25 grammes de sucre, ou six petites cuillères. A titre de comparaison, une canette de coca contient 35 grammes de sucre et une barre chocolatée comme un Mars ou un KitKat en contient 27 g. La consultation publique est ouverte par le biais du site de l'OMS (en anglais) du 5 au 31 mars. Les contributions seront examinées par des experts et déboucheront éventuellement sur de nouvelles recommandations officielles. Les sucres ajoutés sont présents dans les sodas, les boissons aux fruits, les gâteaux et glaces mais aussi dans de nombreux plats industriels en apparence salés. Une étude publiée le mois dernier dans la revue Jama Internal Medicine réalisée auprès de plus de 11.000 personnes montrait que chez sept adultes sur dix, plus de 10% de l'apport énergétique total provient du sucre ajouté, et que pour un adulte sur dix, ce taux atteint même 25%. Il n'existe pas de seuil faisant consensus sur les sucres ajoutés. Pour l'Institut de médecine américain (IOM), les taux ne doivent pas dépasser 25% du total des calories et l'American Heart Ce que contiennent vraiment les sodas La revue 60 millions de consommateurs a réalisé des analyses chimiques poussées pour déterminer la composition réelle de 52 colas, dont les extraits végétaux secrets du Coca-Cola et du Pepsi. Les géants des sodas que sont Coca-Cola et Pepsi ont beau invoquer le secret industriel pour ne pas révéler la composition précise de leurs sodas vedettes, l'Institut national de la consommation et sa revue 60 millions de consommateurs ont contourné la difficulté en réalisant une batterie d'analyses chimiques sur 52 colas, boissons à l'orange et thés glacés. Ces tests poussés, réalisés en laboratoire avec des chromatographes en phase gazeuse et des spectromètres de masse, ont surtout quantifié les teneurs en sucre et leur dosage en fructose, saccharose et glucose ainsi que les teneurs en caféine. Les boissons sucrées sont depuis longtemps dans le collimateur des nutritionnistes pour leur impact très sensible sur la hausse de l'obésité dans tous les pays occidentaux. La prise de conscience commence même à toucher les Etats-Unis, où Michael Bloomberg, le maire de New York, a annoncé récemment l'interdiction de vendre des sodas dans des gobelets de plus d'un demi-litre. Trop de caféine pour les enfants «La moitié des produits sans édulcorants dépassent les 100 grammes de sucre par litre, soit l'équivalent de 17 morceaux de sucre», rapporte 60 Millions de consommateurs. Le record étant détenu par le Cola classic de Carrefour, avec 115 g/l. Les analyses confirment d'autre part que les colas produits en France ne sont pas élaborés avec des sirops de maïs qui contiennent du fructose comme c'est le cas aux Etats-Unis, mais avec du sucre blanc (saccharose). Une récente étude américaine publiée dans la revue scientifique Nature en février avait alerté sur les risques sur la santé des sucres ajoutés comme le sirop de glucose-fructose. L'Institut national de la consommation épingle également les hautes teneurs en caféine de certains sodas (Pepsi: 101 mg/l, Pepsi Max: 112 mg/l, Coca-Cola light: 118 mg/l), qui contiennent l'équivalent d'une à deux tasses de café par litre, ce qui est déjà trop pour un enfant. Léger risque d'allergie S'attaquant à Coca-Cola et à Pepsi qui utilisent l'argument marketing d'une «recette secrète» pour justifier leur silence sur la composition exacte des extraits végétaux contenus dans leurs sodas, les analyses de 60 millions de consommateurs détaillent la concentration des dizaines de composés aromatiques que contiennent le Coca-Cola et le Pepsi. Ces composés sont présents en faibles quantités (moins de 2% du total) mais certains d'entre eux, des terpènes, sont des allergènes naturels, qui agissent par contact et très exceptionnellement par voie alimentaire, d'après un allergologue cité par le magazine de consommateurs. Seuls Aldi, Casino et ED/Dia ont fourni la liste complète de leurs extraits végétaux: «épices (cannelle, noix de muscade, clou de girofle, vanille, maci, coriandre, noix de kola), agrumes mais aussi baume de benjoin, du Pérou ou de Tolu...», détaille 60 Millions de consommateurs. Le colorant des boissons au cola est-il cancérigène ? Les boissons au cola contiennent des additifs alimentaires destinés à leur donner leurs diverses caractéristiques de goût, texture, stabilité, couleur. Cette dernière est généralement due à la présence d'un colorant caramel. La dénomination de colorant caramel recouvre quatre classes de colorants identifiées comme E 150a, E 150b, E 150c et E 150d. En raison de leur couleur foncée, deux d'entre eux, les E 150c et E 150d, sont particulièrement utilisés dans les boissons au cola mais peuvent aussi être présents dans de nombreux produits alimentaires comme des bières, sauces, vinaigres, glaces et desserts, entre autres. Ces deux classes de caramel nécessitent des conditions particulières de fabrication (température, composés utilisés en plus du sucre, etc.) qui sont à l'origine de l'apparition d'une impureté, la 4 méthyl imidazole ou 4-MEI, qui se retrouve dans le produit final. Etudes expérimentales Des actions ont été menées récemment aux Etats-Unis au sujet de cette molécule car des études expérimentales menées chez l'animal avaient montré qu'elle pourrait être cancérigène. Ainsi, dans le cadre du National Toxicology Programme, des études ont rapporté que la 4-MEI n'avait aucun effet cancérigène chez les rats mâles mais qu'à forte dose, elle pouvait augmenter le nombre de certains cancers chez le rat femelle et chez les souris des deux sexes. L'analyse de ces données ne permet cependant pas de conclure à un effet cancérigène certain pour l'animal. De plus, la 4-MEI est dite non génotoxique, c'est-à-dire qu'elle n'est pas capable d'altérer directement le patrimoine génétique. De ce fait, le groupe scientifique sur les additifs alimentaires et les sources de nutriments de l'Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) a conclu qu'il est possible de définir une dose sans effet toxique (80 mg/kg de poids corporel/jour), qui est une dose de la substance à laquelle on peut être exposé sans que son éventuel caractère cancérigène s'exprime. Outre ces recherches sur la molécule de 4-MEI seule, des études de cancérogénèses ont également été menées avec des colorants caramel contenant la 4-MEI, chez le rat et la souris (E 150c) et chez la souris (E 150d). Elles ont toutes été négatives, même aux plus fortes doses utilisées dans ces essais. Dans la méthodologie dite d'évaluation des risques, ici appliquée au colorant caramel, une dose journalière admissible (DJA) est fixée, pour une substance, à partir des données de toxicologie expérimentale. La consommation journalière du produit en question est ensuite estimée et elle ne doit pas excéder la DJA. En se fondant sur la dernière évaluation de ce type réalisée en 2011 par l'EFSA sur le colorant caramel, on peut conclure que les données actuelles montrent qu'une consommation raisonnable de boissons au cola n'est pas associée à un risque cancérigène dû à la présence de 4-MEI contenue dans le caramel utilisé pour colorer ces boissons. Il n'en reste pas moins que la présence d'impuretés comme la 4-MEI n'est pas désirable dans un colorant alimentaire comme le caramel. Les procédés de fabrication devraient s'assurer que la présence de ces impuretés soit réduite autant que possible dans le produit final ajouté aux aliments. Source Figaro