Le deuxième opérateur de téléphonie fixe, Lacom, a connu une expérience que l'on peut qualifier de… fracassante. Stimulé par la réussite de Djezzy, le groupe Orascom Télécom croyait renouveler le succès en acquérant en 2006, au prix de 65 millions de dollars, cette licence d'exploitation. La concurrence d'Algérie Télécom, la difficulté d'accéder au dégroupage et la percée du mobile sont entre autres les facteurs qui ont conduit à son échec. Bien que l'étude de marché réalisée par les experts d'Orascom ait prédit une réussite quasi certaine de cette entreprise, notamment pour une faible pénétration de la téléphonie fixe en Algérie, Lacom n'a pas pu résister. Fin 2005, lors de la première conférence de presse, les responsables de cet opérateur, optimistes, ont annoncé le lancement de la téléphonie fixe et de l'internet à un débit de 128 kilos à des prix étudiés aux consommateurs algériens. La présentation de ces services, considérés comme nouveaux sur le marché algérien, a eu lieu en présence de Naguib Sawiris, président d'Orascom Telecom Holding, et de Akil Hamed Beshir, président de Telecom Egypt, et du directeur de Lacom (consortium algérien de télécommunications), une joint-venture entre Telecom Egypt et Orascom Telecom Holding. Quelques semaines plus tard, Algérie Télécom lançait le WLL, dont l'installation était distribuée à titre de promotion. Lacom, ayant déjà des lacunes pour déployer son réseau et accéder au dégroupage, va devoir saisir l'Autorité de régulation des télécommunications, suivant les modalités de la loi algérienne. Un recours qui avait conduit à la suspension de la promotion de WLL d'AT. Cela n'a pas cependant empêché la déroute de la filiale d'Orascom. Au bout de deux ans d'activité, Lacom n'a pas pu avoir plus de 20 000 abonnés et couvrir les cinq wilayas, tel que requis par le cahier des charges de l'ARPT. Une déconvenue qui a fini par la dissolution pure et simple de cette société en novembre 2008, lors d'une assemblée générale des actionnaires. C'est ainsi que le sort du second opérateur de téléphonie fixe en Algérie a été définitivement scellé.