Dans le cadre du programme lancé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, l'Etablissement hospitalier universitaire EHU 1er-Novembre d'Oran sera doté d'ici 2016 de 72 lits de réanimation pour la prise en charge des malades, a-t-on appris hier de sources autorisées au niveau de cet établissement hospitalier. Il est prévu le renforcement du service de réanimation au fur et à mesure avec des lits de réanimation et de soins intensifs destinés à la prise en charge des malades présentant plusieurs défaillances aiguës d'un organe engageant leur pronostic vital. Le nombre de lits de réanimation devra ainsi progresser pour atteindre les 32 au courant de cette année avant l'acquisition l'année prochaine de 40 nouveaux lits. Il ne s'agit pas seulement d'acquisition de lits, mais il est surtout question de réquisitionner un personnel médical et paramédical hautement qualifié pour la surveillance constante clinique et biologique des malades hospitalisés. Le ministre de la Santé avait révélé récemment que les établissements hospitaliers souffraient d'un grand déficit en matière de lits au niveau des services de réanimation (200 lits seulement au niveau national). «En raison de cette situation, ces services sont incapables de répondre aux besoins des citoyens», avait-il indiqué. Le ministre s'était engagé à mobiliser tous les moyens nécessaires pour augmenter le nombre de lits et améliorer le service au niveau de ces unités médicales, existant dans seulement 9 établissements hospitaliers à travers le pays et qui souffrent de surcharge. «Face à cette situation, les corps médical et paramédical trouvent des difficultés à prodiguer des soins de qualité», avait-il ajouté. Le manque de lits au niveau des services de réanimation est criant. Au plan national, il n'existe aujourd'hui un seul lit pour 170 000 habitants, alors que la norme est de un lit pour 10 000 habitants. Les services de réanimation demeurent ainsi débordés. Le manque de lits n'est pas le seul problème puisque même en matière de ressources humaines, ces mêmes structures sont en situation de souffrance.