Le réalisateur algérien Belkacem Hadjadj a reçu mardi soir à Ouagadougou (Burkina Faso) l'Etalon d'Argent de la Yennenga du 24ème Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco) pour "Fadhma N'soumer", une œuvre qui a été distinguée par quatre fois à ce festival. En plus de l'Etalon d'Argent, deuxième distinction du festival après l'Etalon d'Or, "Fadhma N'soumer", consacrée à la figure de l'héroïne populaire de la résistance en Kabylie durant les premières décennies de la colonisation française a également reçu le Prix du meilleur scénario, celui du meilleur montage ainsi que le Prix du meilleur son portant à quatre le nombre total des prix de cette fiction. Lors de la cérémonie de remise des prix de ce Faspaco l'Etalon d'Or de la Yennenga est revenu au réalisateur marocain Hicham Ayouch pour son film "Fièvres" alors que l'Etalon de Bronze a été attribué au cinéaste burkinabé Sékou Traoré pour "L'œil du cyclone". Dans la catégorie du court métrage les Poulain d'Or, d'Argent et de Bronze sont revenus respectivement à "De l'eau et du sang" de Abdelilah Eljaouhary (Maroc), à "Madame Esther" de Luck Razanajoana (Madagascar) et à "Zakaria" de Leyla Bouzid (Tunisie). Dans la section documentaire où concourait Nessima Guessoum avec son film "10949 femmes" le jury a distingué dans l'ordre "Miners Shot Down" de Rehad Desai (Afrique du Sud), "Devoir de mémoire" de Mahmadou Cissé (Mali), et "Tango Negro, les origines africaines du tango" de Dom Pedro (Angola). L'Algérie a participé à la compétition du festival avec les films "Fadhma N'soumer" de Belkacem Hadjadj, "J'ai 50 ans" de Djamel Azizi (section long-métrage), "Derniers recours" de Mahi Bena (section court-métrage), et "10949 femmes" de Nassima Guessoum (section documentaire). Inauguré le 28 février dernier, le 24e Fespaco qui s'est déroulé dans un contexte politique particulier, quatre mois après le soulèvement populaire au Burkina Faso qui a conduit à la chute du régime de Blaise Compaoré, a pris fin mardi soir.