Huit chefs d'agence et responsables de l'ONU ont lancé hier un appel commun à mettre un terme au conflit en Syrie. Le coût humain de cette crise effroyable est inadmissible, ont-ils affirmé, alors que la guerre entre dans sa cinquième année. «Les gouvernements doivent mettre de côté leurs divergences et utiliser leur influence pour apporter des changements significatifs en Syrie pour pousser les belligérants à mettre un terme aux attaques non discriminées sur les civils», ont affirmé la chef du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU Valérie Amos ainsi que les chefs de l'OMS, du PAM, du HCR, de l'Unicef, de l'UNRWA et les représentants des enfants dans les conflits armés et les violences sexuelles. «Les dirigeants mondiaux doivent obtenir la levée des villes assiégées où 212 000 personnes sont prises au piège sans vivres depuis des mois, obtenir la distribution de secours médicaux et chirurgicaux vitaux, mettre fin à la punition collective de civils dont l'approvisionnement en eau et en électricité est coupé et éviter l'effondrement complet du système éducatif», ajoute la déclaration commune. Plus de 12,2 millions de personnes en Syrie ont besoin de l'aide de la communauté internationale ainsi que 3,9 millions de réfugiés, soit plus de 16 millions de personnes en tout. Plus de 200 000 personnes ont été tuées, les enfants sont soumis aux violences, au désespoir et aux privations, les filles et les femmes menacées par des violences sexuelles, constatent les huit responsables. «Nous avons exprimé notre horreur, notre indignation, notre frustration alors que la tragédie se déroulait. Comme dirigeants d'organisations humanitaires, nous nous engageons à continuer de faire de notre mieux pour aider tous ceux qui sont pris au piège de cette guerre. Les gens vulnérables, assiégés,ne savent pas où aller», affirme aussi la déclaration. Les Syriens et le monde veulent mettre fin aux souffrances. «Que faut-il faire?», demandent les huit responsables. L'avenir d'une génération est en jeu ainsi que la crédibilité de la communauté internationale, concluent-ils. Un officier israélien et 12 terroristes tués Par ailleurs, l'officier israélien qui a été blessé mardi dernier, au moment où l'armée syrienne menait une offensive contre les milices collaboratrices avec Israël au sud de la Syrie, a succombé à ses blessures, a assuré une source pour la chaîne de télévision al-Manar. Selon ces sources, les réelles conditions de la mort de ce militaire israélien sont nettement différentes de celles qui avaient été alors exposées le jour du raid syrien dans certains médias israéliens, et qui faisaient état qu'il a été blessé dans des tirs contre une patrouille israélienne, à proximité de la colonie Rom au sud de la localité Bekaatha, dans le Golan occupé. Or, il s'est avéré que Johnny participait, ainsi qu'une équipe technique israélienne, à la rencontre qui réunissait les chefs militaires dans le cadre d'une alliance de milices pro-israéliennes, baptisée Armée Première (AP) dans la localité al-Fatiane, dans le gouvernorat de Quneitra. Selon al-Manar, des chefs de milices de l'Armée syrienne libre (ASL) étaient également présents, dont le Syrien Abou Hamza al-Nouaïmi, qui a été tué ainsi que 12 autres chefs de milice. Plus de 80 miliciens blessés dans l'attaque ont été soignés dans les hôpitaux israéliens.