En visite d'inspection et de travail hier au plateau de Sidi Boudrahem, surplombant la ville de Béjaïa, où il a inspecté un projet de réalisation d'un CET, le wali, Hamou Ahmed Touhami, a constaté amèrement la prolifération de constructions illicites à proximité de ce site. Sur place, il instruit le P/APC de Béjaïa et le DUC qui l'ont accompagné, de lancer une «vaste opération coup-de-poing» pour démolir toutes les habitations construites de manière illicite. «Je constate amèrement la floraison de maisons illicites aux alentours du plateau de Sidi Boudrahem. Il faut mettre fin à la dilapidation du foncier et à la construction illicite. Ces gens qui bâtissent dans les parages n'ont même pas de permis de construire. Je demande au maire et aux responsables de l'urbanisme de procéder à la démolition de ces constructions illégales», a-t-il ordonné. Cette «mafia du foncier» a profité, selon le premier magistrat de la wilaya, de l'aménagement en béton bitumineux de la route menant au centre d'enfouissement technique de Sidi Boudrahem pour implanter des lotissements tous azimuts. Quelques-uns, selon le premier responsable de l'exécutif de wilaya, «ont même érigé des maisons dans un oued», ce qui met leur vie en péril en cas de débordement des eaux. En tout, des dizaines de maisons sont achevées ou en cours de construction à ce niveau. Par ailleurs, le wali n'a pas été satisfait de l'état d'avancement du projet du CET, qui remplacera, une fois réceptionné, la décharge publique de Boulimat. M. Touhami a donné des instructions fermes au directeur de l'environnement pour la mise en service de ce CET d'ici le début de l'été prochain. «Il faut accélérer la cadence ! Je suis venu inaugurer officiellement ce CET, mais finalement nous devons attendre encore. Je vous donne jusqu'à l'été prochain pour sa mise en service», a-t-il insisté. Notons que ce CET a coûté 26 milliards de centimes au Trésor public. D'une profondeur de quatorze mètres, il a une contenance de 220 000 m3. La commune de Béjaïa produit 60 000 tonnes de déchets quotidiennement.