Plusieurs personnalités étrangères, dont le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, qui représentera le président Bouteflika, participeront à cette marche aux côtés de dizaines de milliers de Tunisiennes et de Tunisiens pour exprimer leur rejet du terrorisme, fléau qui n'a ni nationalité, ni religion, ni appartenance ethnique. Cette marche, organisée suite à l'attentat terroriste au musée du Bardo, le 18 mars 2015, qui a fait 21 morts (20 touristes étrangers et un policier tunisien) et 47 blessés, aura lieu à 11h à Tunis. Elle prendra le départ au niveau de Bab Saâdoun pour arriver au rond-point du Bardo, face à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP). Parmi les personnalités internationales qui ont confirmé leur participation, il y a les présidents français François Hollande, polonais Bronislaw Komorowski, palestinien Mahmoud Abbas et gabonais Ali Bongo, et également le Premier ministre Abdelmalek Sellal, le ministre des Affaires étrangères d'Espagne José Manuel García-Margallo, la 2e vice-présidente de la Commission européenne Federica Mogherini, et la présidente de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française, Elisabeth Guigou… La chancelière allemande Angela Merkel, qui avait confirmé sa participation à la marche de Tunis, s'est excusée de ne pouvoir faire le déplacement à Tunis. Elle est retenue à Berlin par les suites de l'affaire du crash de l'A320 de la compagnie Germanwings qui a fait, il y a 2 jours, quelque 150 morts. C'est le ministre de l'Intérieur allemand, Thomas de Maizière, qui représentera l'Allemagne, est-il rapporté. La veille de la tenue de cette marche, une certaine polémique a eu lieu entre responsables algériens et tunisiens au sujet de l'origine de terroristes sévissant dans la région. Le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaiz, a répondu au président tunisien Beji Caid Essebsi qui aurait déclaré dans une interview à I télé le 22 mars en cours qu'à chaque fois qu'un groupe terroriste est débusqué en Tunisie, «il y a un chef algérien». Le ministre de l'Intérieur qui a précisé : «Je ne commente pas, je parle dans l'absolu», a répliqué en lançant : «Le terrorisme n'a pas de nationalité, n'a pas de pays, n'a pas de religion, n'a pas de couleurs et n'a pas d'humanisme. Son seul objectif est de tuer et de détruire. Il peut se manifester dans n'importe quel territoire, et moi je ne fais pas de différence entre les terroristes quels que soient leurs noms». Cette «polémique» qui ne sert les intérêts d'aucun des deux pays a été vite oubliée par les responsables algériens et tunisiens, puisque le Premier ministre Abdelmalek Sellal participe à la marche d'aujourd'hui en solidarité avec le peuple tunisien qui fait face au terrorisme depuis plusieurs mois. Les deux pays coopèrent étroitement dans le domaine de la lutte antiterroriste. L'Algérie, qui compte 30 000 ressortissants établis en Tunisie, compte se solidariser davantage avec la Tunisie, notamment au plan économique, en encourageant le choix de la destination tunisienne par les touristes algériens, particulièrement après que les terroristes aient ciblé le tourisme en s'attaquant au musée du Bardo en Tunisie, conscients qu'il s'agit de l'une des principales sources de revenus pour la Tunisie.