Le 26e sommet arabe a appelé à soutenir le budget annuel de la Palestine à compter du 1er avril et affirmé son appui aux décisions du Conseil central palestinien pour la révision de l'ensemble des relations politiques, économiques et sécuritaires avec l'occupation israélienne afin d'amener Israël à respecter les accords signés, les résolutions internationales et le droit international. Le sommet arabe a souligné, au terme de ses travaux, dimanche à Charm El-Cheikh, la nécessité pour les Etats arabes de s'acquitter de leurs contributions au budget de l'Etat palestinien pour soutenir l'autorité palestinienne qui fait face à des pressions financières. Le sommet a appelé à augmenter les capitaux des Fonds d'Al-Aqsa et d'El-Qods de 50% pour aider l'Etat palestinien à faire face au blocus, exhortant les Etats qui ne l'ont pas encore fait à honorer, dans les plus brefs délais, leurs engagements à l'égard du soutien supplémentaire. Concernant le processus de paix, le sommet arabe a affirmé que la paix juste et globale est un choix stratégique, dont la réalisation est tributaire du retrait israélien total des territoires palestiniens et arabes occupés, y compris le Golan arabe syrien occupé, et du règlement de la question des réfugiés palestiniens, conformément à la résolution 194 de l'Assemblée générale de l'ONU de 1948 et de l'initiative de paix arabe, entérinée lors du sommet de Beyrouth de 2002. Le sommet arabe a demandé de charger la délégation ministérielle arabe d'organiser des consultations avec le Conseil de sécurité de l'ONU, l'administration américaine, la Fédération de Russie, la Chine et l'Union européenne (UE) pour l'adoption d'un projet de résolution qui souligne l'engagement arabe à l'égard des principes et des références de l'initiative arabe en vue de fixer une date buttoir pour la fin de l'occupation israélienne de l'Etat palestinien et la réalisation d'une paix juste et durable dans la région. Il a de nouveau appelé le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités dans la préservation de la paix et de la sécurité internationales et à prendre les mesures nécessaires pour régler le conflit arabo-israélien et réaliser la paix juste et globale dans la région sur la base de la solution des deux Etats, saluant la reconnaissance par la Suède de la Palestine et les positions et décisions des parlements de pays européens et du Parlement de l'Union européenne (UE) à cet égard. Il a également appelé les Etats arabes à continuer à oeuvrer pour la reconnaissance mondiale de l'Etat palestinien. Le sommet arabe s'est, par ailleurs, félicité de l'adhésion de la Palestine à des accords et traités internationaux, notamment son accession au Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale (CPI). Rejet de la reconnaissance d'Israël Le sommet arabe a exprimé son rejet catégorique de reconnaître Israël comme Etat juif condamnant la politique israélienne de judaïsation des sites archéologiques et historiques palestiniens. La résolution a dénoncé avec la plus grande fermeté la détention de milliers de palestiniens par Israël appelant tous les parlements des pays du monde à prendre des mesures immédiates et efficaces pour mettre un terme aux violations flagrantes du Droit international et des droits du peuple palestinien commis par Israël notamment contre des parlementaires palestiniens. Le document a salué la déclaration issue de la conférence des Etats membres de la convention de Genève de 1949 tenue le 17-12-2014 invitant ces pays à prendre les mesures qu'il faut pour sauver cette convention face aux violations et crimes commis par Israël dans les territoires palestiniens. S'agissant de Ghaza, la résolution a insisté sur l'attachement à la déclaration de cessez-le-feu appelant toutes les parties concernées à favoriser un climat propice à sa mise en oeuvre. Elle a, par ailleurs, exprimé ses remerciements à l'Algérie pour les contacts entrepris par le président Abdelaziz Bouteflika et ses démarches suite à l'agression israélienne dans la bande de Ghaza saluant l'appel par l'Algérie à l'Assemblée générale de l'ONU pour la tenue d'une réunion d'urgence en plus du soutien humanitaire, financier et matériel destinés aux frères palestiniens. Pour ce qui est d'El Qods, les dirigeants arabes ont fermement condamné la judaïsation de la ville par les forces d'occupation israéliennes et les violations contre la mosquée d'Al-Aqsa. Ils ont insisté sur le fait de rester attachés à l'instauration d'un Etat palestinien indépendant sur tous les territoires palestiniens occupés en 1967 avec pour capitale El-Qods appelant la communauté internationale, les Etats-Unis, l'UE et l'ONU à assumer leur responsabilité.