Le président du FCE compte remettre ces jours-ci au gouvernement des propositions amibitieuses pouvant constituer un véritable plan de relance économique. Le FCE a énuméré les principales lacunes qui font que l'Algérie peine à diversifier ses ressources de revenus et sortir de la dépendance des hydrocarbures. Consacrer un tel objectif ne relève guère de l'impossible, avait indiqué à maintes reprises Ali Haddad à chacune de ses sorties publiques, en mettant l'accent toutefois sur la nécessité de recourir à une nouvelles méthode managériale des plus qualitatives. L'économie algérienne ne manque pas de ressources et son potentiel demeure inexploité dans plusieurs domaines. La problématique dont souffre encore notre économie est à la fois simple et d'une complexité extravagante ! Il s'agit, en effet, d'un immense manque à gagner en matière de perfection de la gestion, de libération de l'esprit d'initiative et bien évidemment d'émancipation progressive des réflexes rentiers faisant perdurer dans le temps notre dépendance aux recettes d'hydrocarbures. Les voies et moyens pour satisfaire ces conditions et d'autres encore qui sont inéluctables à même de relancer l'économie algérienne et de s'assurer de sa productivité ont été dévoilés tout récemment par le président du FCE. «Plaidoyer pour une Algérie émergente» Il est question d'une série de recommandations réunies dans un document intitulé «Plaidoyer pour une Algérie émergente» qui sera remis dans un proche avenir au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Les principaux objectifs gagés à travers ses propositions établies au terme d'une série de concertations entre la direction du FCE et des membres de l'Exécutif ne manquent pas d'ambition. Et pour cause, le document du FCE qu'Ali Haddad a déjà qualifié «d'extraordinaire» vise, entre autres, à consacrer un taux de croissance de 8% à l'horizon 2020, la création de 60 000 entreprises et 2 millions d'emplois, une diminution de 15 milliards DA de nos importations dans un délai de 5 ans et une hausse de 10 milliards DA de nos exportations hors hydrocarbures. Ce sont là, en effet, les objectifs énumérés par le patron des patrons mercredi, au terme d'une première réunion-bilan du FCE. Quant aux moyens de consacrer ces objectifs, on les trouve dans les propositions du Forum qui vont atterrir sous peu sur le bureau du Premier ministre pour un ultime examen, avant leur validation de façon solennelle. Des propositions dont on retient en priorité cette revendication du Forum portant sur l'ouverture aux investisseurs privés nationaux de l'ensemble des secteurs de l'activité. A ce propos, est-il encore nécessaire de dissiper tout quiproquo et amalgame que certains «milieux politiques» en mal de représentation tentent de distiller vainement. Ladite revendication du FCE n'a absolument rien à voir avec les notions d'une privation à grande échelle puisqu'elle sert, de l'avis même du président du FCE, à dynamiser le partenariat public-privé dans divers domaines d'activité et pour le seul intérêt d'un meilleur développement économique. L'autre revendication du FCE, chère à son président Ali Haddad, a trait à l'exigence d'une profonde réforme de notre fiscalité visant notamment à mieux lutter contre le secteur informel. Dans ce cadre, le Forum attend du gouvernement l'application d'un taux d'impôt sur les bénéfices des entreprises opérant dans les secteurs des biens et des services ainsi qu'une autre imposition de l'ordre de 5% sur le bénéfice réinvestis. Booster la machine économique La même organisation patronale souhaite aussi que le gouvernement lui octroie la possibilité de créer des parcs industriels, tout comme le FCE préconise la création d'un fonds d'investissements d'une cagnotte de 10 milliards de dollars qui, de l'avis de son président, est nécessaire pour relever le seuil de la productivité de notre économie. Rendre possible un emprunt national d'un montant de 2000 milliards DA qui figure en outre dans les propositions du FCE s'inscrit aussi dans le même objectif de booster la machine économique. Dans cette optique, il est également nécessaire de voir nos banques nationales dotées d'une antenne dans plusieurs capitales du monde, sans omettre la création de zones franches qui seront dédiées à l'exportation des produits algériens.