Suite à l'adoption par un groupe de députés d'une résolution jeudi sur l'Algérie en recourant à la procédure d'urgence, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali-Cherif, a évoqué dans une déclaration à l'APS une action «initiée par un groupuscule connu pour avoir versé dans l'agitation médiatique pour servir des desseins inavouables et contraires à la volonté clairement affichée par l'Algérie et l'UE d'aller de l'avant». «Trente-cinq eurodéputés sur les 751 que compte le Parlement européen ont adopté, ce jour, quasiment à la sauvette, une résolution sur l'Algérie, en réel décalage tant avec l'esprit qui préside aux relations de dialogue et de coopération entre l'Algérie et l'Union européenne qu'avec la dynamique qui anime les rapports de l'Algérie avec ses Etats membres», a-t-il affirmé. «Cette action a été initiée par un groupuscule connu pour avoir souvent versé dans l'agitation médiatique pour servir des desseins inavouables et contraires à la volonté clairement affiché par l'Algérie et l'UE d'aller de l'avant dans la promotion de leur partenariat global et multidimensionnel. Le recours à l'adoption d'une telle résolution sous le sceau de l'urgence est une mesure qui s'apparente à une escroquerie procédurale», a encore ajouté le responsable. «Le fait ordinaire choisi comme prétexte par les auteurs de cette résolution renseigne tant sur leur acharnement à vouloir porter préjudice à l'atmosphère sereine qui caractérise le dialogue entre l'Algérie et le partenaire européen que sur les limites de leur vision quant aux intérêts mêmes de l'UE. Les vaines tentatives de ces quelques détracteurs, qui se trompent d'époque et d'adversaire, ne peuvent en aucun cas altérer et, encore moins remettre en cause la marche résolue de l'Algérie et de l'UE vers la consolidation du partenariat mutuellement avantageux que projette l'Accord d'association», a-t-il dit, soulignant que «l'Algérie, qui a conclu l'Accord d'association en tant que cadre global du dialogue et de partenariat, entend poursuivre cette dynamique à travers une participation active au processus de révision de la politique européenne de voisinage, dans le respect de sa souveraineté nationale et dans le contexte de la promotion de ses intérêts propres. «Du reste, a-t-il encore affirmé, et durant les dix années de mise en œuvre de l'Accord d'association, les questions relatives à la gouvernance, à la démocratie et aux droits de l'homme ont fait l'objet régulièrement d'échanges à la satisfaction des deux parties». «Le dialogue interparlementaire qui n'a cessé de se renforcer entre les institutions législatives algérienne et européenne, à travers notamment la tenue de treize sessions de dialogue, a permis une meilleure connaissance des évolutions internes en cours en Algérie et parmi les pays de l'UE. Partant, l'adoption de cette résolution, qui s'écarte de l'esprit du dialogue confiant, décrédiblise ses propres auteurs qui se sont arrogé le droit de tenter de jeter la suspicion sur la justice algérienne face à des faits répréhensibles qui font l'objet d'actions judiciaires similaires dans nombre de pays européens». «En rejetant cette intrusion suspecte et irresponsable dans les affaires intérieures de l'Algérie, le ministère des Affaires étrangères, qui a pris le soin d'attirer l'attention des partenaires européens sur les retombées négatives que pourrait avoir cet acte sur le développement des relations entre les deux parties, réitère la ferme volonté de la partie algérienne de poursuivre activement la mise en œuvre des réformes qu'elle a souverainement engagées et escompte l'édification d'un partenariat algéro-européen respectueux de ses choix», a conclu M. Benali.