Le départ de Mustapha Berraf de la présidence du Comité olympique algérien suscite bien des commentaires et… des convoitises. C'est du moins ce que l'on comprend à travers l'action d'un groupe, composé de MM. Mustapha Larfaoui, président de la Fina et membre du CIO Hassen Chikh, membre du comité exécutif de l'instance olympique algérienne, Abdelkader Chakroun, président de la Fédération algérienne des sports subaquatiques et de sauvetage et Ali Bendjamaâ, président de la Fédération algérienne de judo. Ce groupe, selon les dires du secrétaire général du COA, Nasreddine Naidji, s'est présenté au siège de l'instance olympique pour prendre le relais suite au départ de M. Berraf. «Je ne pouvais pas les recevoir étant donné que la veille, le comité exécutif avait, en réunion, décidé de nommer président du COA, à titre intérimaire, le premier vice-président, Toufik Chaouch Teyara, nous a dit M. Naïdji. C'est à lui de les recevoir et de leur expliquer que leur démarche est insensée car s'apparentant à un coup de force. Le comité exécutif n'a fait qu'une stricte application de l'article 15 des statuts du COA qui indique qu'en cas de vacance de la présidence c'est le premier vice-président qui assure l'intérim durant 45 jours, en attendant la tenue d'une nouvelle assemblée générale élective.» En début d'après-midi, le président par intérim, Chaouch Teyara, est arrivé au siège du COA et a pu les recevoir. Ce dernier, que nous avons pu contacter juste avant qu'il ne les reçoive, nous a fait part de son «étonnement de la tournure des évènements». «Je pensais que la sérénité allait revenir et que tout allait se faire selon la réglementation en vigueur. Je constate, malheureusement, qu'il n'en est rien. En tout cas, le COA n'est pas un moulin. C'est une institution régie par des textes reconnus au niveau national et international. Il n'est pas question d'en dévier.» Après avoir reçu les quatre personnes en question, M. Chaouch Teyara nous a fait savoir que «leur intention était de s'impliquer dans les élections et que les commissions de candidature et de préparation doivent leur échoir. Je leur ai expliqué que tout devra se faire conformément aux statuts et au règlement intérieur qui ne disent pas qu'une commission extérieure au COA peut prendre en charge ces élections. A la rigueur, on comprendrait que M. Larfaoui, en tant que membre du CIO, veuille en faire partie mais pas les autres». Il faut savoir que mardi soir, le comité exécutif du COA s'est réuni pour prendre acte du départ du président de l'instance auquel il a exprimé «sa reconnaissance pour son engagement dévoué et toutes les actions entreprises en faveur du mouvement sportif national et de la jeunesse algérienne». Il a, également, «dénoncé la tentative de coup de force fomenté contre le COA en violation des dispositions des statuts et règlements ainsi que de la charte olympique».