Comment expliquer que malgré les «frappes» aériennes menées par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, l'organisation terroriste Daech gagne du terrain en Irak ? Comment comprendre le fait que, malgré les innombrables crimes contre l'humanité perpétrés par cette organisation, une partie de la presse occidentale qualifie les terroristes de Daech de «rebelles», «djihadistes» et «opposants» où d'organisation «militaire» ? La communauté internationale, privée d'une définition universelle du terrorisme se trouve otage de manipulations politiques et médiatiques aux ordres et intérêts de certaines officines au détriment de la paix dans le monde. Il y a plusieurs mois, l'annonce de la mise en place d'une coalition internationale dirigée par les Etats- Unis d'Amérique est faite. Cette coalition a annoncé que sa cible est Daech en Irak et en Syrie. Des bombardements ont été effectués. Cependant, et mystérieusement, Daech est toujours là, et gagne du terrain dans le même Irak. En Syrie, les terroristes de Daech sont présentés par une partie de la presse occidentale comme étant des «rebelles», des «djihadistes» ou des «opposants», malgré le fait que cette organisation criminelle est classée organisation terroriste par l'ONU. Nombre parmi ces médias font même un effort supplémentaire : ils proposent à leurs lecteurs de suivre, parfois minute par minute, les «hauts faits de guerre» de Daech. Comme si des journalistes occidentaux accompagnent les troupes de Daech et assistent sur le terrain aux massacres perpétrés par cette nébuleuse. Cette réalité a lieu au moment où une polémique est née en France au sujet de l'interview accordée par le président Bachar El Assad à la chaîne de télévision publique France 2. «Fallait-il interviewer El Assad ?». Cette question a été évoquée en France. Pourtant, personne parmi ces messieurs ne s'est offusqué contre la couverture médiatique des exactions et crimes contre l'humanité commis par Daech et personne n'a dénoncé l'interview de «Abou Sakar» dit le «zombie» (surnom attribué à un cannibale du «Front El Nosra» qui a mangé le cœur d'un soldat syrien) publiée par le journal britannique "The Times" qui, volontairement ou non, a donné l'occasion à ce criminel de décrire en public, et avec une arrogance répugnante, tous ses crimes perpétrés au nom de «l'Islam», religion pourtant étrangère à ces pratiques inhumaines. Une interview qui fait jubiler les islamophobes, qui encourage les terroristes devenus «interviewables», tout en interdisant de parole la grande partie du peuple syrien qui combat à la fois le Front el Nosra, organisation terroriste affiliée à Al Qaïda et Daech. Tout en interdisant également au peuple syrien le droit d'élire son président de la République, en particulier s'il s'appelle Bachar Al Assad. Par ailleurs, et non loin de là, une partie de la presse occidentale se félicite des crimes commis par la coalition dirigée contre le Yemen par l'Arabie saoudite. Aucun mot sur les centaines ou milliers d'enfants, de bébés, de femmes et de personnes âgées parmi les civils assassinés dans les bombardements menés par cette coalition qui cible «officiellement» les houthis, ennemis jurés d'Al Qaïda dans la Péninsule arabe qui, favorisés par ces raids, gagnent du terrain dans ce pays au rythme des bombardements. Associer donc le mot sacro-saint de «djihad» à Daech ou autre groupe criminel est une «œuvre» destructrice menée par ces mêmes officines visant à vider de son sens et de sa noblesse ce terme très cher au monde musulman.