Des dizaines de citoyens de Béjaïa ont marché, hier, dans les rues du chef-lieu de wilaya pour dénoncer le climat d'insécurité qui a pris des proportions inquiétantes ces derniers temps dans la région. Organisée à l'appel du mouvement associatif local, la marche a démarré de la maison de la culture Taos Amrouche vers le siège de la wilaya, où les organisateurs ont organisé un sit-in. Des banderoles sur lesquelles nous pouvons lire «Halte à l'insécurité» ou encore «Non à la violence» ont été brandies par des manifestants indignés. Pour rappel, le dernier crime commis dans la région a été perpétré la semaine dernière par un père de famille qui avait assassiné sa femme et ses deux enfants, à Aït Bouaïssi, dans la commune de Tichi. Avant, le 5 mai, la femme de l'ex-président de la JSMB, Boualem Tiab, a été froidement assassinée par sa femme de ménage. Il y a plus de deux mois, un homme a été retrouvé mort dans les sous-bois de la commune d'El Kseur. Des traces de brûlures et de blessures ont été constatées par la Protection civile sur le corps de la victime. Les enquêteurs avaient avancé la piste d'un règlement de compte. Par ailleurs, un jeune homme a été poignardé et délesté de son portefeuille, il y a un peu plus d'un mois, par un groupe d'individus dans la commune d'Amizour. Cette montée de la criminalité sous toutes ses formes inquiète les Béjaouis, qui sont sortis, hier, dans la rue pour crier leur ras-le-bol.