A chaque jour sa ou ses révélations dans l'affaire de corruption qui éclabousse la FIFA depuis quelques jours. Après l'Afrique du Sud, c'est au tour du Maroc d'être pointé du doigt. Le royaume chérifien est soupçonné d'avoir versé des pots-de-vin en vue de l'obtention de l'organisation de la Coupe du monde 1998. Une compétition qui a finalement été accueillie par la France. L'information vient de Chuck Blazer, ancien président de la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes ou Concacaf. Devenu informateur du FBI depuis trois ans et sa mise en cause dans des affaires douteuses, Blazer a avoué avoir reçu des pots-de-vin en vue de la désignation du Maroc pour l'organisation du Mondial 1998. «Durant ma collaboration avec la FIFA et la Concacaf, parmi d'autres choses, je me suis mis d'accord avec d'autres personnes, autour de 1992, pour faciliter l'acceptation d'un pot-de-vin en lien avec la sélection du pays hôte pour la Coupe du monde 1998», aurait-il expliqué alors qu'il était auditionné par les enquêteurs du FBI. Selon le procès-verbal de l'audition de Chuck Blazer, ce dernier a dit avoir été invité par le comité marocain d'organisation de la Coupe du monde 1998. Il y était avec une personne que le document du FBI a nommé «complice n°1». Chuck Blazer avoue donc que ce «complice n°1» s'est vu offrir un pot-de-vin en échange de sa voix pour le Maroc dans le scrutin pour le pays-hôte de la Coupe du monde 1998. Ce qu'il a accepté. Pour le moment, les autorités marocaines n'ont pas encore réagi. Mais certainement que cette affaire surnommée «FIFAgate» n'a pas encore fini d'étaler ses révélations.