Dans un communiqué rendu public hier, 9 élus de l'APC de Constantine ont réagi face à ce qu'ils ont appelé le blocage au niveau de l'APC. Ils ont par la même occasion interpellé le wali de Constantine pour intervenir rapidement et trouver une issue à cette situation de blocage inédite. Les neuf élus dénoncent l'instrumentalisation des deux sections syndicales de l'APC, à savoir UGTA et Snapap par le P/APC afin de déstabiliser l'administration communale, à sa tête le secrétaire général. Ce dernier aurait refusé de modifier sur une demande du P/APC le procès-verbal de la dernière session de la commune en date du 21 mai 2015. Il est mentionné dans le communiqué que le SG de la commune avait mis dans le rapport et avec objectivité tout ce qui s'est passé sans parti pris et c'est ce qui a été également rapporté par la presse écrite. Le SG aurait, selon le communiqué, fait l'objet d'une machination de la part des deux sections syndicales demandant son départ. Elles l'accusent, en somme, de bloquer la commune en réagissant contre les intérêts des fonctionnaires. Des accusations qui ont été catégoriquement réfutées dans le même communiqué dont les signataires interrogent : «Où étaient passés les syndicats quand le P/APC a annulé arbitrairement la prime de rendement de plusieurs fonctionnaires ?» et s'étonnent également que «le compte des œuvres sociales bloqué n'est pas du ressort du SG et les syndicats le savent très bien», et encore «ce qui démontre qu'ils ont réagi selon des ordres». «Le SG s'est toujours opposé aux décisions du P/APC afin d'appliquer la loi, celle du code communal, en voulant corriger les dérives du P/APC», lit-on dans ce communiqué. Faut-il rappeler que six élus parmi les rédacteurs de ce communiqué appartenant à plusieurs formations politiques dont le FLN, RND, HMS, FNA ont déjà attaqué le P/APC pour une affaire de faux et usage de faux et dilapidation de deniers publics. Ces affaires sont entre les mains de la justice afin qu'elle puisse faire toute la lumière concernant l'octroi de 20 milliards de centimes en deux tranches (2013 et 2014) à des associations culturelles et sportives dont les deux délibérations de cet octroi n'ont jamais été votées à l'assemblée et ne figurent dans les procès-verbaux des deux sessions susmentionnées. Une autre affaire pendante, celle de la délivrance par le maire d'un permis de construire de 32 villas dans une zone classée rouge au profit de son ancien employeur. Notons enfin que le communiqué a été adressé respectivement au Premier ministre et au ministre de l'Intérieur.