Après avoir fermé définitivement trois cliniques privées et adressé des avertissements et des mises en garde à d'autres, il y a quelques jours, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a annoncé jeudi à Alger d'autres fermetures dans les prochains jours. «Les cliniques privées doivent travailler en complémentarité avec les structures de santé publique et doivent, en conséquence, respecter la loi», a souligné le ministre en marge d'une séance de questions orales au Conseil de la nation. «Le secteur de la santé n'est pas une activité commerciale», a insisté Boudiaf, qui a parlé d'une opération d'envergure de contrôle inopiné, engagée par son département ministériel au niveau des cliniques privées. A l'origine de ces inspections, il a expliqué qu'elles ont été décidées après avoir constaté qu'un grand nombre de cliniques privées ne se conformait pas aux lois de la République. Ces cliniques sont tenues de respecter un cahier des charges imposé par le ministère de la Santé. «Nous devons savoir ce qui se passe dans ces cliniques qui doivent proposer un service de qualité aux citoyens», a-t-il ajouté. Dans un communiqué, le ministère a indiqué, fin juin, que «les premiers résultats, wilaya par wilaya, commencent à tomber suite à l'opération inopinée d'inspection des différents établissements privés activant dans le secteur de la santé. En attendant la synthèse de tous les résultats, certaines wilayas ont livré leur verdict». Le bilan exhaustif de l'opération d'inspection sera rendu public dès sa finalisation, tandis que les premiers enseignements à en tirer interpellent sur «l'urgence d'actualiser le corpus réglementaire régissant le secteur privé de la santé, notamment le cahier des charges ainsi que l'indispensable mise en place d'organes de contrôle à vocation régionale».