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Une élection, quelques enseignements
Point Net
Publié dans Le Temps d'Algérie le 01 - 12 - 2012

Il y a d'abord le taux de participation. C'est le cheval de bataille, un peu de tout le monde. Du pouvoir politique d'abord pour des raisons évidentes : on ne fait pas d'élections crédibles avec un taux de participation dérisoire mais on peut s'accommoder d'une faible implication citoyenne qui soit à un seuil acceptable.
Les états historiques en la matière étant ce qu'ils sont, on a considéré qu'une participation de l'ordre de 40% pouvait suffire à légitimer un scrutin, qui n'est jamais au-dessus de toute suspicion, au point où en est le pays. Et cette «ambition» était tellement suffisante, au bonheur des organisateurs, que le ministre de l'Intérieur, sur le ton de la prophétie, s'est empressé de l'annoncer ! Comme elle s'est confirmée...
C'est également le cheval de bataille du courant démocrate. Cela fait longtemps qu'ils nous répètent ça maintenant : l'abstention sert la fraude parce qu'il est plus facile de manipuler une urne à moitié vide qu'une urne pleine. On ne sait pas ce que ça vaut «techniquement», mais bon...
Par contre, quand les démocrates disent que l'abstention sert les islamistes sous prétexte que ces derniers ont un électorat «discipliné» qui ne va jamais à la plage le jour du scrutin, ils ne croient pas si bien dire. Et c'est rarement la faute des électeurs démocrates.
Ces partis sont divisés, individuellement, ils alternent la participation et le boycott. Sur le fond, ils sont incapables d'offrir un projet alternatif susceptible d'enthousiasmer leur potentiel électoral, pourtant bien réel dans la société. C'est d'ailleurs le deuxième enseignement de ces élections locales. Les voix sont certes trop éparpillées pour se faire une idée politique des résultats, mais il suffirait peut-être d'additionner les voix du RCD, du FFS, du MPA et de l'ANR pour obtenir une coalition avec qui il faudra désormais compter.
Le troisième enseignement de ce scrutin est intimement lié au deuxième : la percée du MPA est une preuve qu'il y a encore largement de la place pour un nouveau parti démocrate d'essence moderniste. En se plaçant à la troisième place, il démontre aussi que le discours républicain peut très bien se faire un ancrage populaire, y compris avec les retombées électorales dont on disait qu'elles sont l'apanage des nationalo-conservateurs.
L'un dans l'autre, le RCD, même s'il a réalisé un score honorable, aurait également pu prétendre à mieux. Pour cela, il aurait peut-être suffi que le volume de sa participation soit revu à la hausse. Surtout qu'en expliquant le sens de sa participation, il a peut-être convaincu ses militants mais pas ses électeurs. Avec un déploiement national plus consistant, le FFS n'a pas eu le score de ses potentialités intrinsèques.
La conjoncture organique, due essentiellement à son recentrage politique, y sont certainement pour quelque chose mais les conjonctures ne sont que les... conjonctures, surtout que ce parti a souvent démontré qu'il sait sortir de ses turbulences internes sans trop de dégâts.
Autre enseignement, le FLN devrait se faire du souci. Au vu de la physionomie de la carte issue de ce scrutin, il ne pourra pas jubiler pour longtemps encore d'être «premier».
Cela peut suffire à son bonheur de gérer le plus grand nombre d'APC et d'APW, mais ça ne suffira pas à d'autres majorités, surtout que l'allié sûr ne sera pas toujours disponible, le RND pouvant être tenté, pour des raisons tactiques mais aussi de discours, d'aller voir ailleurs. Dernier enseignement, la déroute des islamistes se confirme en s'accentuant.
Avec un peu moins de 6% tous partis confondus, ils sont loin, très loin des ambitions hégémoniques qu'ils croyaient tenir dans la conjoncture. Avec le deuxième revers consécutif, ils n'ont même pas l'excuse de la fraude crédible, leurs forces de pression et de réaction s'étant largement avérées dérisoires à l'occasion des législatives.
Conclusion à terme, cette élection déterminera pour l'essentiel le (ou les) lifting (s) du gouvernement, logiquement envisageable, avant les grandes manœuvres pour la présidentielle. Au moins pour des raisons de calendrier, ce scrutin peut servir d'indice aux candidatures en solo comme aux regroupements négociés.
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