Voulant accaparer la maison familiale laissée par le père, Souad, une jeune femme égoïste, se retrouve devant le tribunal criminel pour avoir falsifié l'acte notarié. Elle n'a pensé ni à sa mère, une vieille femme qui n'est pas près de revivre la misère d'il y a trente ans, ni à ses frères et sœurs qui ne croyaient pas leur sœur capable d'un tel acte. Souad n'avait aucune source de revenu. Elle a cru que par la falsification de ce document, sa vie allait enfin changer. Après avoir effacé et remplacé le nom qui figurait sur l'acte en question, Souad s'est dirigée vers le bureau du notaire qu'elle a sollicité pour le transfert de la propriété en son nom. Perspicace, ce notaire, qui s'est douté de l'authenticité de l'acte présenté, a immédiatement appelé sa famille. Le soupçon du notaire s'est révélé fondé. La mère, qui a reçu cette nouvelle comme un coup de couteau dans le dos, a déposé plainte, accusant sa fille de falsification. Le procureur qui s'est occupé de cette affaire l'a renvoyée au tribunal criminel vu la dangerosité de ce geste et ses conséquences sur le devenir de toute la famille. Convoquée par la cour d'Alger, l'accusée ne s'est même pas donné la peine de se présenter afin de répondre pour les chefs d'inculpation retenus à son encontre. Le procureur a requis une peine de dix ans contre cette femme dédaigneuse, en ordonnant de lui confisquer tous ses biens pour les placer sous contrôle judiciaire. Le jugement est, en effet, très sévère. Souad a été condamnée, en son absence, à la même peine requise par le parquet. De ce fait, un mandat d'arrêt a été lancé à son encontre.