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Un CHU pour des soins de base !
Ses services sont submergés de patients
Publié dans Le Temps d'Algérie le 06 - 05 - 2009

Le CHU Nedir Mohamed est chaque jour submergé par des milliers de personnes : malades et visiteurs. Les services des urgences ne désemplissent jamais. Normal, lorsqu'on sait que cette structure accueille les urgences de 4 wilayas (Boumerdès, Bouira, Béjaïa et Tizi Ouzou) alors qu'elle n'est faite que pour les besoins d'une… daïra !
Cette situation qui ralentit l'exécution des tâches de base et la formation est due, selon des médecins qui y exercent depuis de nombreuses années, à un choix stratégique fait durant les années 1990, ayant eu pour résultat l'abandon des structures de base (centres de santé, polycliniques intercommunales) qui servaient à l'accueil et au filtrage des cas qui, aujourd'hui, encombrent les services du centre hospitalo-universitaire, réduit dans la plupart des cas à faire de la médecine de proximité, tâche normalement dévolue aux structures intermédiaires.
Entièrement rénové, doté de nouveaux services depuis une dizaine d'années et de nouveaux matériels récemment, le CHU est confronté à la loi du nombre, un afflux qui dépasse ses capacités.
Selon les répartitions théoriques des structures agissant en amont dans le domaine de la santé au niveau de la wilaya, chaque commune est normalement pourvue en centres de soins.
La réalité est tout autre : en guise de centre, un simple espace où l'on change les pansements et administre des injections.
Solution de facilité
Les cas pour lesquels le matériel ou plus simplement le personnel n'est pas disponible sont vite orientés vers «plus haut», c'est-à-dire vers l'hôpital.
Ainsi, les daïras de Tigzirt, Larbâa Nath Irathen, Drâa El Mizan, Azazga sont dotées d'hôpitaux de classe moyenne, qui couvrent les territoires de ces entités administratives. Là encore, la planche de salut demeure le CHU pour les cas les plus anodins : accidents de la circulation ou domestiques, intervention chirurgicale ou hospitalisation ordinaire.
Traduite en chiffres, cette situation est hors de portée de ce centre d'importance régionale qui, comble de l'ironie, pratique le simple bandage pour des accidentés légers en même temps que la greffe de la cornée. La situation devient plus compliquée lorsqu'un accident grave de la circulation survient sur la RN12 avec le ballet et le hululement des ambulances prises dans le piège de la circulation au centre-ville de Tizi Ouzou, ou lorsqu'un attentat terroriste est commis dans une ville environnante.
D'ailleurs, les capacités de prise en charge des urgences à grande échelle dans cette structure hospitalière ont été mises à rude épreuve lors des événements sanglants du printemps noir, fin avril 2001, lorsque les services d'urgence ont été complètement inondés de blessés de tous les degrés.
Deux années plus tard, c'est le séisme qui avait frappé la région de Boumerdès qui avait fortement sollicité les structures de ce CHU : des milliers de personnes y ont convergé, atteints d'un simple choc dû à la forte secousse ou très gravement blessés, comme l'étaient ceux venant du côté est de la wilaya de Boumerdès (Baghlia, Sidi Daoud, Naciria, Bordj Menaiel...).
Le sanatorium sous-exploité
C'était le test grandeur nature pour cette structure qui date de l'époque coloniale, érigée en centre hospitalo-universitaire à la fin des années 1970 dans le sillage de l'université de Tizi Ouzou.
Depuis, le train-train quotidien de cet hôpital donne la double image d'une polyclinique où sont prodigués des soins intermédiaires et celle d'une entité universitaire versée dans les soins de pointe, comme ce fut le cas pour la dernière réussite en la matière, la greffe de la cornée.
Même le sanatorium, mastodonte en matière architecturale, idéalement situé dans un cadre champêtre sur les hauteurs de la ville de Tizi Ouzou (à Beloua), ne semble pas être utilisé entièrement, malgré sa vaste surface qui peut servir de palliatif aux manques d'espace «en bas», au centre-ville.
D'immenses salles sont ainsi abandonnées, pour manque de services alors que le CHU ploie sous le nombre dans un périmètre limité. C'est l'un des paradoxes de choix faits sans études préalables : les statistiques ont la peau dure face au bon sens !


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