Le volume des échanges entre l'Union européenne et l'Algérie a atteint 22,05 milliards de dollars durant l'année 2008. Les exportations algériennes hors hydrocarbures vers l'Union européenne ont enregistré 1,23 milliard de dollars, en hausse par rapport à l'an 2007. L'évaluation établie par l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) sur l'impact de l'accord d'association fait ressortir une timide amélioration en faveur de l'Algérie. Dans une étude-bilan sur l'accord d'association et ses effets sur les exportations algériennes hors hydrocarbures datant de février, l'Algex fournit des chiffres intéressants illustrant l'impact de l'adhésion à cette zone de libre-échange. Les exportations algériennes hors hydrocarbures montrent ainsi une nette prépondérance de la zone de l'Union européenne, avec un taux de 63,07% durant l'année 2008, contre 68,67% à la même période de l'année 2007. Le volume des échanges avec l'Union européenne est de 22,05 milliards de dollars l'an dernier, soit 20,82 milliards de dollars pour les importations et 1,23 milliard pour les exportations.Comparativement à l'année 2007, les exportations algériennes vers l'UE ont augmenté de 34,98%, passant de 911,99 millions d'euros à 1,23 milliard de dollars. Les produits agricoles bénéficiant d'avantages préférentiels ont augmenté, passant de 22,38% en 2007 à 24,09% en 2008. Quant aux produits classés dans la catégorie des sous-contingents, le changement n'a pas été important, passant de 2% à 1,9%. Les produits agricoles et agricoles transformés ont représenté 3,42% du total des exportations hors hydrocarbures vers l'UE. Parmi les principaux produits exportés, on peut citer les dattes destinées à la France (92,96%), l'Espagne (5,03%) et la Belgique (1,01%). Le beurre de cacao, les eaux minérales et gazéifiées et les résidus des corps gras font partie de la catégorie de produits exportés par l'Algérie. S'agissant des sociétés exportatrices, l'étude cite pour les dattes Haddoud Salim, Qods Ouargla, Riadh Dattes, Bimo qui exporte le beurre de cacao et les entreprises Fruital, Ibrahim et fils, Hamoud Boualem et Saveurs d'Algérie, exportateurs des boissons et d'eaux minérales. Le groupe Cevital commercialise les résidus des corps gras. Il faut dire que les exportations de produits agricoles et agricoles transformés qui n'étaient pas soumis aux quotas ont enregistré un taux de 90,29% du total des exportations. Concernant les produits admis sous-contingents, les données demeurent marginales et même à la baisse par rapport à 2007. Le cas de la pomme de terre est un exemple édifiant. Le contingent admis est de 5000 tonnes. Sur ce volume, seuls 14,42% ont été exportés vers l'Espagne. Idem pour l'huile d'olive soumise au respect d'une quantité exportable vers l'UE de 1000 tonnes seulement. Malgré la production importante de l'Algérie en la matière, l'exportation de ce produit n'a été que de 14,12 tonnes sur les 1000 tonnes autorisées. Pour les produits agricoles transformés, on relève l'exportation de deux produits sous-contingents, à savoir les pâtes alimentaires dont le contingent est de 2000 tonnes et les couscous soumis à la même quantité. L'exportation des produits de la pêche (exemptés de droits de douane à l'importation dans la communauté) a rapporté 12,30 millions de dollars, en diminution de 1,36% en valeur par rapport à la même période 2007. Les principaux produits vendus en Europe sont les crevettes et les poulpes. Les produits industriels (exportés en exonération totale vers l'UE) se chiffrent à 1,17 milliard de dollars, en augmentation de 37,01% par rapport à l'année 2007. Il s'agit principalement d'ammoniac, de déchets et de débris de cuivre et de zinc ainsi que de produits manufacturés (pneumatiques neufs en caoutchouc, emballage en papier et carton, médicaments, ouvrages en liège naturel…). Il ressort de cette étude que les exportations algériennes sont relativement en évolution, notamment pour les produits qui ne sont pas soumis aux systèmes des contingents. Il faut admettre également que la limitation des quantités exportables, surtout pour la pomme de terre et l'huile d'olive, n'est pas encore un frein, étant donné que ces deux filières ne sont pas suffisamment structurées. L'Algérie fait face à la pénurie du tubercule et n'arrive pas à labelliser son huile d'olive.