Trois anciens responsables au sein de ce qui est appelé le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) viennent de lancer un appel aux éléments armés toujours en activité les exhortant à se rendre et à déposer leurs armes pour pouvoir bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Dans un appel diffusé hier par la Radio nationale, Omar Abdelbar, ex-responsable de la commission de l'information, Abou Zakaria, ex-responsable de la commission médicale et Mosaab Abou Daoud, ex-chef de la zone 9 au sein du GSPC ont fait savoir, à l'occasion, que Amari Saifi dit «Abderrazak El-Para» a adressé pour la première fois une lettre aux éléments armés toujours en activité dans laquelle il a salué la démarche et les initiatives du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, pour la restauration de la paix et de la sécurité. Au sujet de l'appel lancé il y a deux ans aux éléments armés, Omar Abdelbar a déclaré que cet appel avait eu un écho favorable mais a précisé qu'il ne détenait pas de données précises sur la question. Il a estimé toutefois que le simple fait que ces trois anciens responsables des groupes armés aient réintégré la société était en soi un «résultat positif». Il a assuré que les éléments armés prêts à faire repentance pouvaient «faire confiance» aux autorités militaires, sécuritaires et administratives. Il a en outre affirmé qu'au regard de l'expérience des «repentis» pris en charge par l'Etat, il était possible d'affirmer aujourd'hui que «plus aucun terroriste ne restera désormais dans les maquis». Il a souligné à cet effet que l'intérêt accordé par le président Abdelaziz Bouteflika à la politique de réconciliation nationale aura «des effets positifs multiples», estimant que cette démarche «est de nature à empêcher l'effusion de sang de tous les Algériens». A l'adresse de ces éléments armés, il lance: «Ne ratez pas cette chance de revenir à vos familles et de réintégrer la société». Il a souligné dans ce contexte qu'il y avait un «facteur nouveau» dans la démarche de réconciliation nationale celui «du sentiment de responsabilité qu'éprouvent les prisonniers et de la nécessité d'accomplir leur devoir et de renoncer à leurs convictions terroristes». Le même orateur rappellera alors l'initiative des terroristes emprisonnés, Samir Sayoud, et «Abderrezak El-Para» qui ont soutenu l'appel de l'ex-»émir national» du GSPC Hassan Hattab lancé aux éléments armés pour qu'ils adhèrent à la politique de réconciliation nationale et bénéficient de ses dispositions. Dans son appel lu ce mercredi à la Radio par Omar Abdelbar, l'ex-»responsable de la zone 5» de l'organisation terroriste, «Abderrezak El-Para», estime que «ce que font actuellement les éléments armés en faisant couler le sang des innocents relève de la barbarie». Il qualifie en outre les agissements du chef actuel du GSPC Abdelmalek Droudkel de «transgression de la charte du groupe, adoptée par ses fondateurs». Il lance un appel aux terroristes activant à l'étranger, à leur tête Abdelhamid Abou Zeid et Abdelhaq Abou Khabab, pour qu'ils renoncent à l'enlèvement des étrangers, estimant que ces actes «sont contraires à la religion et servent en fait les ennemis de l'Islam». Les trois ex-responsables du GSPC ont affirmé enfin que «la question de la prise en charge des anciens repentis est un facteur encourageant et un point sensible soulevé par plusieurs parties, du fait qu'il est susceptible d'amener les éléments armés toujours en activité à renoncer à leur œuvre destructrice».