Le ministre de l'Intérieur s'est exprimé, hier, sur deux dossiers chauds ayant marqué l'actualité nationale. Lors d'un point de presse, qu'il a organisé en marge de la visite du chef de l'Etat, à Blida, M.Zerhouni a qualifié l'ex-émir du Gspc, Hassan Hattab «de cas un peu atypique». «Le statut de Hattab est un peu particulier», a-t-il précisé en réponse à une question d'un confrère. «Son dossier est géré par la justice», a ajouté le ministre sans pour autant donner plus de détails sur ce statut atypique. Le ministre a fait savoir que les appels lancés à l'adresse des éléments qui activent toujours ont donné des résultats. «Ces appels ont eu des impacts sur les groupes (terroristes armés) et il y a eu des problèmes et des tensions sérieuses au sein de ces mêmes groupes, c'est-à-dire entre ceux qui veulent se rendre et ceux qui ont refusé», a précisé le ministre de l'Intérieur. Il y a quelques jours, le fondateur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat s'est adressé à «ses frères» terroristes au maquis, les invitant à déposer les armes et bénéficier des textes de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale. «Je m'adresse à vous, fraternellement, pour vous inviter à déposer vos armes. Je vous conseille de déposer les armes et de rejoindre vos familles. Car la société est prête à vous accueillir à bras ouverts et à panser les blessures», a-t-il dit dans son message diffusé en langue arabe. Et d'ajouter: «C'est cette société qui a adopté la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale qui va vous accueillir et vous serez les grands gagnants auprès d'Allah.» Depuis son arrestation en septembre 2007, le cas Hattab a suscité jusqu'à présent des questionnements. Concernant le deuxième dossier, il s'agit de celui des deux femmes violées par un responsable de la CIA à Alger. Sur cette affaire, le ministre a indiqué qu'«aucune des ces deux femmes n'est algérienne du moment qu'elles ont la double nationalité», précisant toutefois qu'aucune des deux victimes n'a déposé plainte auprès de la justice algérienne. «Ces deux dames résident à l'étranger et ont préféré déposer plainte à travers les réseaux de leur nationalité d'adoption et il est difficile de trouver la bonne démarche dans cette situation particulière», a encore expliqué M.Zerhouni. «Dans cette affaire, il reste à définir si ces actes de viol ont été le fait d'un pervers ou s'il s'agit de l'utilisation d'un moyen pour faire pression sur des citoyens étrangers pour les recruter à des fins à déterminer», a-t-il ajouté, relevant que «selon l'une ou l'autre éventualité, la gestion de l'affaire devrait être différente». Revenant sur la situation sécuritaire, le ministre de l'Intérieur a assuré qu'elle s'est améliorée de manière «très significative». «Au cours de ces derniers mois, les services de sécurité et l'Armée nationale populaire (ANP) ont obtenu d'excellents résultats et le dernier en date consiste en la reddition de Bentouati qui était un des principaux responsables de la zone Centre», a-t-il précisé sans pour autant avancer de chiffre. A propos des formulaires d'inscription, M.Zerhouni a fait savoir que 8 millions ont été distribués pour les candidats. Pour lui, ceux qui crient au manque de formulaires tentent de dissimuler leur incapacité à récolter les signatures. Concernant les observateurs internationaux, le ministre a déclaré que l'Algérie a fait appel aux observateurs des organisations dont elle est membre. Le ministre a affirmé que des contacts ont été engagés avec le Parlement européen. Enfin, le ministre a avancé un budget de 92 milliards de dinars octroyé à la ville de Blida dans le cadre de son programme d'action 2009-2014.