L'annonce faite par les cadres du ministère des Transports, il y a quelques semaines, à propos de la refonte du code de la route n'a pas été appréciée par les responsables de l'Union nationale des auto-écoles. Ces derniers dénoncent l'attitude du département des transports «qui continue d'agir de façon unilatérale». Ahmed Zineddine Aoudia, président de cette organisation, a exprimé son mécontentement quant à la façon avec laquelle sont prises d'importantes décisions. Il dénonce «la marginalisation des représentants des auto-écoles qui sont les premiers concernés par les nouvelles mesures». M. Aoudia interpelle le ministère des Transports et demande que les membres de l'union des auto-écoles soient intégrés dans la commission technique installée à cet effet. «Nous n'avons pas été consultés par le ministère alors que notre apport peut être très bénéfique en la matière, du fait que nous sommes en contact direct avec les futurs chauffeurs à qui nous inculquons les règles de conduite et le respect du code de la route. Nous avons des propositions et c'est pour cela que nous tenons à notre représentation au niveau de cette commission.» Le débat va être relancé à l'occasion de la tenue du conseil national de l'union des auto-écoles. Cette réunion, qui regroupera les responsables des fédérations des 48 wilayas, aura lieu à la fin du mois en cours. Elle sera consacrée à l'examen de l'amendement du code de la route et sera ensuite élargie à d'autres points relatifs aux difficultés rencontrées par les auto-écoles au niveau de la formation. Les directeurs des auto-écoles ont relevé d'énormes difficultés depuis l'entrée en vigueur du nouveau programme d'enseignement et d'apprentissage. Ils estiment que les programmes sont positifs dans la mesure où ils abordent de nouveaux aspects qui n'étaient pas inclus dans l'ancien programme de formation. Ils jugent cependant que ce programme est surchargé et les conditions de son application sur le terrain restent à discuter. «Le nouveau programme compte 25 cours de code et 36 leçons de conduite obligatoires. La nouvelle programmation des examens constitue un point de discorde entre le candidat et l'auto-école. Autre sujet de mécontentement des gérants d'auto-écoles, la limitation du nombre de dossiers et les nouveaux délais de réception contenus dans la nouvelle loi».