Un communiqué de presse qui ne porte aucun cachet a été transmis à notre rédaction par des membres qui affirment qu'«ils ont examiné la situation de dissidence de l'union et qu'ils ont installé une commission pour suivre les affaires de l'organisation et préparer le septième congrès». Tahar Gaïs, secrétaire général de l'Union nationale de la jeunesse algérienne, a vivement réagi à l'annonce de l'installation de la commission nationale de la gestion des affaires de l'organisation qui devrait se pencher, entre autres, sur la préparation du prochain congrès de l'organisation. «Les initiateurs de cette rencontre n'ont aucune relation avec l'UNJA. Ces éléments ont utilisé les noms des membres les plus anciens de notre organisation et ont signé des procès verbaux à leur place alors que ces derniers n'ont même pas assisté à cette réunion. Certains noms cités dans la liste des membres présents affirment qu'ils n'ont pas pris part à cette réunion et démentent formellement avoir donné leur aval pour la création de cette commission.» Selon M. Gais, l'UNJA a un secrétariat national légal dont les membres n'ont toujours pas changé et sont inscrits, conformément à la loi, au niveau du ministère de l'Intérieur. «Cette réunion a été tenue dans un cadre illégal et sans l'accord d'aucune instance légitime de l'organisation.» Les personnes qui ont vu leur nom cité à l'issue de cette réunion vont déposer plainte pour faux et usage de faux, selon le même responsable. M. Gaïs revient aussi sur le lieu de la tenue de cette réunion, Sidi Fredj en l'occurrence. «Les organisateurs de cette rencontre n'ont pas indiqué avec précision le lieu. Ils ne peuvent pas la tenir dans le centre de l'UNJA de Sidi Fredj qui fait objet d'un litige. Il se trouve fermé depuis plusieurs mois. Le député Lahmer Aouad, désigné comme vice-président de la commission en question, a démenti avoir assisté à cette rencontre et affirme qu'il n'était pas au courant de sa désignation à ce poste de vice-président. «J'ai été contacté pour participer à cette réunion mais j'ai refusé pour des considérations personnelles. Ils m'ont proposé aussi d'être le président de cette commission mais j'ai rejeté l'offre en raison de mon état de santé qui n'est pas stable depuis quelques années», précise M. Aouad, le plus vieux membre de l'UNJA qu'il a intégrée à sa création en 1975. «Les organisateurs, que je ne connais pas personnellement, m'ont rappelé à la fin de la réunion pour m'informer des décisions prises. Je leur ai dit qu'ils pouvaient compter sur moi s'il s'agit de réconcilier les différentes ailes de l'organisation et donner un nouveau souffle à l'organisation qui se trouve dans une situation instable depuis plusieurs années. Mais ils ne m'ont jamais informé de ma désignation comme vice-président.»