Dans le but d'harmoniser les bases de données des différentes institutions publiques, il a été procédé hier, au siège de l'Office National des Statistiques (ONS) à la signature d'une convention de coopération et d'échange d'informations entre l'ONS d'une part et la Direction générale des impôts et le Centre national du registre du commerce d'autre part. Cette cérémonie a vu la présence du ministre des Finances, Karim Djoudi, du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, ainsi que de nombreux hauts responsables des institutions concernées, tels Mounir Khaled Berrah, directeur de l'ONS, Mohamed Dhif, directeur général du Centre national du registre du commerce, Sid Ali Boukraba, commissaire général de la planification et de la prospective, Tayeb Nouari, président de la commission des finances à l'APN, Abderrahmane Raouia, directeur général des impôts , ainsi que Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d'Algérie. L'objectif de ces protocoles d'accord est d'asseoir une coopération et un échange d'informations entre tous les collecteurs de statistiques, pour la création d'un tronc commun de données entre les différents organismes, «car il est essentiel de disposer de répertoires d'agents économiques et sociaux qui soient fiables, exhaustifs et à jour», affirme M. Berrah. Pour ce faire, il est impératif d'avoir un système national d'échange d'informations s'appuyant sur des mécanismes précis, réguliers, normalisés et coordonnés, afin qu'il y ait interconnexion, dialogue et harmonisation entre l'ensemble des répertoires dans l'optique de créer un répertoire unique, exhaustif et fiable, qui est un élément fondamental de la connaissance du système économique national. «Faute d'un répertoire de qualité, nous ne serons pas en mesure de maîtriser la structure du système économique national, et par voie de conséquence, connaître son potentiel», assure le directeur de l'ONS. De même, un recensement économique national sera effectué d'ici quelques mois, et qui permettra de connaître les 1.5 million d'opérateurs économiques activant en Algérie. «Nous avons l'objectif commun de réduire les coûts que représentent ces recensements qui ne se font plus sous d'autres cieux, et de n'effectuer que des enquêtes, qui nécessitent un répertoire de données fiables. D'où l'utilité de telles démarches, et le besoin d'alimenter et d'actualiser cette base de données», déclare quant à lui M. Boukraba. De plus, l'avantage que présente cette normalisation des données est l'éradication des doublons ou des informations contradictoires, et ce, grâce à l'utilisation de la même codification, des mêmes codes et de la même nomenclature, afin d'aboutir à l'unification des répertoires nationaux. Toujours dans cette optique de bases de données «objectives», il sera également procédé à la signature de protocoles d'accord et d'échanges comparables entre l'ONS et la direction générale des douanes, la CNAS et la CASNOS.