Une exposition d'inscriptions libyques a été inaugurée lundi après-midi au musée national Ahmed Zabana d'Oran, à l'occasion de la célébration du mois du patrimoine. La collection exposée, qui est conservée au musée Ahmed Zabana, a fait l'objet d'une restauration par les élèves de l'Ecole régionale des beaux-arts d'Oran, formés dans ce domaine par des experts de l'Association espagnole Restaurateurs sans frontières (A-RSF), a indiqué le directeur du musée, Hadj Meshoub. Cette manifestation, initiée en collaboration avec l'A-RSF, a pour objectif de mettre en valeur une période méconnue de l'histoire, située entre le 10e et le 3e siècle av. J.-C., a-t-il souligné. Composée de peuples autochtones du nord-ouest de l'Afrique, la civilisation libyque précéda l'ère punique, et seules quelques inscriptions datant de cette période en constituent les témoins matériels, a expliqué M. Meshoub. La collection exposée est formée de sept blocs de pierre, retrouvés durant la période coloniale à travers les wilayas d'Oran, Relizane et Aïn Témouchent. Depuis leur découverte, les inscriptions gravées sur ces pierres n'avaient pas été décryptées, mais le mystère qui les entoure sera bientôt levé grâce à la contribution d'un archéologue algérien, a fait savoir la responsable de la section des Antiquités, Mme Benhaoua Khadidja. La cérémonie d'ouverture s'est également tenue en présence de la coordinatrice de l'A-RSF, Mme Christina Bartolome, qui a rappelé que son association a déjà formé deux promotions de l'Ecole des beaux-arts d'Oran dans le domaine de la conservation et de la restauration des biens culturels.