Les faits, selon l'arrêt de renvoi, se sont déroulés au cours d'une soirée quand la victime, B. S., un jeune homme de Béjaïa, accompagné de membres de sa famille était venu à Oran pour embarquer à destination d'Alicante (Espagne). Pour patienter jusqu'à l'heure d'embarquement, ils avaient choisi de garer leur véhicule au niveau d'un promontoire, en contrebas de la promenade de Létan, qui leur permettait d'avoir une vue sur le port et sur le boulevard du Front de mer. Les deux meurtriers, accompagnés de quelques acolytes avaient remarqué la présence du véhicule immatriculé à Béjaïa. Ils s' y approchent et s'accrochent avec ses occupants. B. S. est atteint de 11 coups de couteaux dont un fatal qui lui avait sectionné l'artère brachiale. Transporté aux urgences il décédera quelques minutes plus tard des suites d'une hémorragie. Hier, les deux mis en cause ont tenté de minimiser leur acte en niant la volonté de tuer. «Nous voulions seulement lui voler son portable et un sac qu'il transportait, mais la bagarre a mal tourné» ont-ils expliqué à la cour. Le père de la victime présent sur les lieux, avait présenté son fils, le plus jeune d'une grande fratrie de sérieux, qui vivait de la vente de fauteuils roulants qu'il ramenait d'Europe. «Ce n'est pas quelqu'un qui se fait remarquer ou qui est prompt à la bagarre», dira-t-il en essuyant une larme. Le représentant du parquet dans un long réquisitoire mettra en exergue la gravité des faits reprochés aux accusés, des repris de justice notoires connus dans tout Oran. Il requit à leur encontre 20 ans de réclusion criminelle. Leurs avocats eurent beau expliquer qu'il n y avait aucune préméditation dans leur acte et qu'ils doivent bénéficier des circonstances atténuantes, eu égard aux conditions de vie difficile qu'ils endurent. Mais rien ne fit fléchir la cour qui finira par les condamner à 15 années de réclusion criminelle.