Les services et unités d'oncologie médicale couvrent tout le pays grâce à l'affectation des spécialistes et à la formation des paramédicaux, a relevé, hier à Alger, un représentant du ministère de la Santé, de Population et de la Réforme hospitalière. Dans le cadre du plan national cancer 2015-2019, les services et unités d'oncologie médicale «couvrent tout le pays grâce à l'affectation des spécialistes en oncologie et à la formation des paramédicaux en matière d'utilisation des produits cytotoxiques», a indiqué le directeur général des services de santé au ministère, Mohamed L'hadj. Il a souligné, dans son intervention prononcée au nom du ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, lors d'un symposium sur le cancer, que le début de la mise en œuvre du plan cancer «coïncide» avec la réception des centres de lutte contre le cancer. Il s'agit de ceux de Ouargla, Sétif et Batna acquis et qui sont déjà fonctionnels, celui de Annaba le sera dans quelques jours et ceux de Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Tizi Ouzou et Laghouat le seront d'ici la fin 2015, a-t-il précisé. «D'autres centres sont en cours de réalisation dans différentes régions du pays, mais d'ores et déjà les nouveaux centres mis en service ont permis de réduire les délais d'accès à la radiothérapie qui devraient être ramenés à des niveaux normatifs avant la fin de cette année», selon le ministère. Pour accompagner ce «vaste effort», un programme de formation et de mise à niveau des compétences a été mis en place pour que la disponibilité des équipes soignantes «soit en phase avec le calendrier de réception des nouveaux centres», a expliqué M. L'hadj. La formation et la mise en place du registre électronique du cancer à travers tout le pays a été achevée en novembre 2014 pour assurer le suivi scientifique des patients «avec rigueur», a-t-il encore dit. Le ministère de la Santé a également lancé «de manière massive» la formation des médecins généralistes en oncologie médicale pour le dépistage précoce mais aussi pour un suivi de proximité de tous les patients identifiés et pris en charge. Le représentant du ministère a aussi noté qu'un chantier des consensus thérapeutiques, qui accorde la priorité aux cancers les plus fréquents, a été ouvert. «Ces consensus apporteront une réponse adaptée, homogène, équitable, économique et pérenne à la problématique des médicaments à utiliser dans la lutte contre le cancer», a souligné M. L'hadj. Il a également rappelé qu'outre les consensus, un chantier de mise à niveau des laboratoires des Anapat publics et privés a été ouvert et l'arsenal juridique pour encadrer les activités de radioprotection du personnel et des patients sera instauré. Présent au symposium, le chargé du suivi et de l'évaluation du plan national de lutte contre le cancer, le Pr Messaoud Zitouni, qui a fait un large exposé sur ce plan, a relevé que ministère de la Santé «devrait peser encore plus sur la maintenance des centres et la formation des spécialistes». «Pour être plus efficace, les accélérateurs nécessitent une maintenance sans faille et l'accompagnement des compétences humaines, les radiothérapeutes et les physiciens médicaux, couplés d'enseignement et de recherche», a soutenu le professeur. Il a insisté, à cet égard, sur l'«urgence» de former des médecins généralistes coordonnateurs des centres anticancer pour le suivi des cancéreux dont la prise en charge «exige une organisation du système de santé complètement différente de celle du traitement des maladies aiguës», selon lui. Le symposium «Pour des centres ultramodernes de diagnostic, de radiothérapie, de suivi et d'évaluation des traitements oncologiques, réalisables en mois et non plus en années» a vu la participation de spécialistes algériens et français.