Des milliers d'Egyptiens ont convergé hier vers la place Tahrir, au Caire, à l'occasion du premier anniversaire de la révolte qui a renversé le président Hosni Moubarak. Il y a un an, les Egyptiens affluaient vers la place Tahrir. Hier, la scène se répète au Caire. Des milliers d'islamistes, de libéraux, de partisans de gauche et citoyens ordinaires se rendent vers la place symbole de la révolution, au centre du Caire. L'Egypte commémore le début du soulèvement, dans un climat d'incertitudes et de tensions entre un pouvoir militaire critiqué, un mouvement contestataire à la recherche d'un nouveau souffle et des islamistes triomphants. La date symbolique du 25 janvier, autrefois «jour de la police», est devenue «journée de la révolution» et a été décrétée jour férié, en souvenir des manifestations qui ont mené à la chute du raïs le 11 février. «Célébration du premier anniversaire» pour certains. «Chute du pouvoir militaire» pour d'autres. Les Frères musulmans, qui savourent un triomphe électoral impensable du temps de Moubarak – 47% des sièges aux récentes élections législatives – étaient bien présents. Soucieuse de redorer son image, l'armée a annoncé la fin partielle de l'état d'urgence, de nombreuses célébrations officielles et parades militaires pour le 25 janvier. Elle a appelé à «préserver l'esprit du 25 janvier qui avait unifié le peuple égyptien, hommes et femmes, jeunes et vieux, musulmans et chrétiens».