La question de l'adhésion de la Palestine à l'ONU a forcé les puissances occidentales à se positionner par rapport à ce projet, remis le 21 septembre dernier par Mahmoud Abbas au Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. La paix dans les conditions d'Israël Les Etats-Unis ont été les premiers à faire savoir qu'ils mettraient leur veto à l'initiative du président palestinien. Ils s'emploient, depuis, à mettre la pression sur les pays non membres du Conseil de Sécurité, le Gabon, le Nigeria et la Bosnie, pour que ces trois pays encore hésitants s'abstiennent durant le vote. Washington, par le biais des grands relais industriels juifs à Bogota, a déjà «convaincu» le président colombien Santos de lire le message suivant au président Mahmoud Abbas qu'il recevra, cette semaine: «Oui à l'entrée de la Palestine à l'ONU, mais après accord avec Israël.» C'est exactement donc la position des Etats-Unis qui cherchent à placer Mahmoud Abbas entre les mains d'Israël pour «une paix dans les seules conditions d'Israël». Moins offensifs que leur principal allié atlantiste, mais pratiquement eux aussi sur la même longueur d'onde qu'Israël, les pays européens font un maximum de forcing diplomatique pour bloquer l'initiative palestinienne, sans avoir à trop apparaître comme des adversaires de leur projet. Une attitude plus hypocrite. Car, autant que les Etats-Unis, les puissances occidentales, dont la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Pologne, la Tchéquie ou les Pays-Bas, sont les otages du lobby juif international qui contrôle les finances et les médias à l'est comme à l'ouest de l'Europe. Le message à Barak Obama Si la démarche de Abou Mazen auprès des Nations unies aura permis de dévoiler le jeu auquel les uns et les autres se livrent depuis 1947 - date à laquelle les pays occidentaux avaient parrainé et fait voter par le Conseil de Sécurité la création d'Israël - celle-ci aura aussi servi à mettre en évidence le poids réel du lobby juif au sein des institutions politiques et médiatiques en Occident, en Europe comme aux Etats-Unis. Ce lobby pèse dans la décision de politique étrangère de la plupart des gouvernements d'Europe et des Etats-Unis. Il l'a démontré en invitant Benyamin Netanyahu à la tribune du Congrès américain pour dire «non» à l'idée d'un retour d'Israël aux frontières de l'armistice de 1947, suggéré deux jours auparavant par le président Obama, dans son discours à l'occasion du «Printemps arabe». Les sénateurs, comme les démocrates américains, juifs ou otages du lobby juif, ont contraint le premier président noir à changer d'opinion sur la question palestinienne s'il entend prétendre à un second mandat à la Maison-Blanche. Obama a saisi «5 sur 5» le message et ordonné, aussitôt, le veto à l'adhésion de la Palestine à l'ONU. Au plus bas dans les sondages depuis son fameux «Salamalaïkoum» du Caire, il a été placé sous haute surveillance par les banquiers juifs qui lui cherchent un successeur. Peu importe qu'il soit républicain ou démocrate, la consigne est valable pour les deux camps : «Israël !» Le vote juif aux Etats-Unis est déterminant dans le choix du futur président des Etats-Unis.
Les relais sionistes en France En Europe, ce même lobby sioniste, représenté par la Confédération mondiale du judaïsme, a pris le haut du pavé avec l'élection de Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Issu d'une famille d'émigrés juifs originaires de Hongrie, l'actuel président français, lui aussi au plus bas dans les sondages, tente de remonter la pente en faisant activer les relais juifs en France, là encore de droite comme de gauche. Il se présente comme le seul joker de ce lobby depuis que le favori de tous les sondages en France, DSK, lui aussi juif mais d'origine marocaine, a déclaré forfait à la suite de l'affaire Nafissatou Diallo. S'agissant du conflit israélo-palestinien, ou de l'Iran, le président français qui est classé «grand ami d'Israël» sur des bases religieuses et idéologiques, a toujours fait activer le lobby juif de France pour tenter de décourager tout soutien à l'adhésion de la Palestine à l'ONU et à l'Unesco, hors conditions d'Israël. Ce qu'il fit avec ses relais, conduits par les partisans du pro-sioniste notoire Alain Madelin, droite, et par Edith Cresson, gauche socialiste, qui ont orné le palais Bourbon de drapeaux bleus et blanc - mais pas de rouge - à l'étoile de David, au moment où Mahmoud Abbas prononçait son discours à l'ONU. Visiblement, Noël Mamère et les partisans de la création de l'Etat palestinien étaient mis en minorité par les députés français pro-israéliens. Le chantage sur les médias Le lobby pro-israélien en France vient de se manifester bruyamment à la suite de la publication d'un simple reportage sur l'avenir de l'Etat palestinien par une chaîne de télévision française. Son influence dans les médias parisiens est en recul depuis que la communauté internationale a pris conscience des dangers que tous les gouvernements israéliens qui se sont succédé depuis 1947 ont fait peser sur la paix et la sécurité au Proche-Orient. Israël ne se fait pas encore à l'idée que la presse française, qui avait fêté la victoire d'Israël durant la «Guerre des Six jours», n'est plus aux mains du lobby juif. Il ne serait pas prudent, toutefois, de sous-estimer le poids de certains grands intérêts économiques et financiers dans les conseils d'administration de puissants groupes audiovisuels en France. Ces groupes de pression sur les institutions de la cinquième République peuvent faire et défaire des carrières de journalistes et d'homme politiques. Ce sont eux qui ont largement contribué à faire élire, en 2008 à l'Elysée, le rival de Ségolène Royal. Il est d'origine juive. Devinez !