Le chef-lieu de Bordj El Bahri a été transformé en chantier à ciel ouvert. Sur place, il est question de créer une trémie pour désengorger les rues de la ville. La création d'une trémie au chef-lieu de Bordj El Bahri risque de prendre beaucoup de temps que prévu. Ouvert vers la fin 2008, le chantier connaît un état d'avancement des travaux des plus lents. La trémie est construite à hauteur de 30%. A l'occasion de sa dernière «visite d'inspection» dans la capitale, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, s'est déjà plaint de la lenteur qui caractérise la cadence des travaux de construction de cet ouvrage. En fait, l'entreprise en charge de l'opération concentre pour le moment tous ces efforts sur une même tâche : réaliser une partie de la trémie. Le chantier est toujours au stade des terrassements. Les engins manœuvrent au milieu des autres automobilistes afin de dégager les remblais. Selon Samir, un jeune ouvrier, le retard qu'accusent les travaux du chantier est le résultat de la rencontre de deux facteurs. «Il y a eu beaucoup de pluies depuis le début des travaux de terrassement et nous avons dû déplacer le réseau d'assainissement et d'eau potable avant de commencer à creuser la trémie», explique-t-il. Les déplacements de réseaux étaient inscrits au programme mais les pluies abondantes étaient imprévisibles, ajoute Samir. Mounir, son collègue de travail, pense que le trafic gêne l'entreprise dans son action. «Une partie du chantier est à ciel ouvert. Les véhicules, comme vous le constatez, circulent dans tous les sens. Ça joue forcément sur l'état d'avancement des travaux», estime-t-il. Le chantier a été installé dans l'endroit le plus sensible du centre-ville de Bordj El Bahri. C'est là que se rencontrent tous les automobilistes qui viennent de Bordj El Kiffan, Dergana, Aïn Taya et Réghaïa notamment. Plusieurs déviations ont été créées afin de ne pas trop perturber le plan de circulation en vigueur dans le chef-lieu sachant surtout que le chantier est un passage obligé pour les transporteurs qui se rendent à la station urbaine. Cette dernière se trouve à côté du chantier. Dans la seconde partie du projet, à savoir la sortie de la trémie (la route de Rouiba), rien n'a été fait pour le moment. La clôture du périmètre n'a pas encore été mise en place. Selon les ouvriers, la réalisation de la trémie nécessite de prendre une parcelle de terrain de l'assiette longeant la route. «C'est là que le problème se pose», avoue-t-on sans plus de précisions. Le terrain en question, entouré d'une clôture de fortune probablement installée par le propriétaire, est abandonné aux herbes sauvages. En attendant la fin des travaux, les habitants de Kahouet Chergui commencent à s'habituer à la présence de la poussière dans l'air. C'est presque inévitable à cause des manœuvres des engins de travaux publics opérant sur place. La ville est devenue méconnaissable. La trémie, une fois livrée, permettra la circulation des voitures dans le sens Bordj El Kiffan-Rouiba sans gêner les déplacements motorisés sur l'axe Dergana-Aïn Taya. Le projet s'inscrit dans le cadre du dédoublement de la voie entre les communes de Bordj El Kiffan et Bordj El Bahri. L'élargissement de la chaussée a été fait. Les fameux embouteillages qui empoisonnaient le quotidien des habitants d'Alger Est et de Boumerdès ont disparu à l'occasion de l'inauguration de ce dédoublement. Le projet est toutefois toujours en construction. Une fois la chaussée livrée, il est question de prendre en charge le bitumage des trottoirs surtout à hauteur de la cité Faïzi.