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Manuel Valls crée l'amalgame entre Islam et fascisme
Après que son ministre des AE eut félicité le Front Al Nosra, une organisation d'Al Qaïda
Publié dans Le Temps d'Algérie le 16 - 02 - 2015

Les attentats terroristes perpétrés en janvier de l'année en cours à Paris et la vague d'islamophobie enregistrée juste après, menacent de provoquer une confrontation entre différentes composantes de la société française, et minent la vie politique de ce pays.
Le Premier ministre français, Manuel Valls, a jeté un véritable pavé dans la mare en faisant une déclaration qui a fait polémique. Il a appelé hier à «l'unité» face à «l'islamo-fascisme», en exhortant, comme François Hollande, les juifs à rester en France et à ne pas répondre à l'appel de Benjamin Netanyahu de rejoindre Israël.
Manuel Valls, qui a évoqué une «République ferme», se posant, avec François Hollande, en seule alternative contre le Front national de Marine Le Pen dont il a reconnu la «dynamique», a ajouté, dans une déclaration faite sur RTL, que «pour combattre l'islamo-fascisme, puisque c'est ainsi qu'il faut le nommer, l'unité doit être notre force».
«Il ne faut céder ni à la peur ni à la division. Mais il faut en même temps poser tous les problèmes : combattre le terrorisme, mobiliser la société autour de la laïcité, combattre l'antisémitisme», a-t-il ajouté.
«Il faut désormais une rupture», a-t-il poursuivi. «Il faut que l'Islam de France assume, qu'il prenne totalement ses responsabilités, c'est ce que demande d'ailleurs l'immense majorité de nos compatriotes musulmans», a ajouté le Premier ministre français.
Le terme «islamo-fascisme» utilisé par Manuel Valls prête à polémique puisque favorisant l'amalgame quand l'Islam est associé au fascisme.
La France subit un terrorisme qu'elle a aidé directement ou indirectement à renforcer ses capacités de nuisance en parachutant, du temps de Nicolas Sarkozy, des armes au-dessus de la Libye et en aidant militairement et politiquement des organisations terroristes en Syrie, pour l'obtention de la chute, par la violence, de Bachar Al Assad.
Valls se trompe de cible, ignorant, volontairement ou pas, que l'Islam n'est pas la cause de cette situation mais de la politique étrangère française, favorable aux organisations terroristes comme l'Etat Islamique et le Front Al Nosra d'Al Qaïda. La déferlante islamophobe a gagné en intensité juste après les attentats terroristes enregistrés à Paris en janvier 2015.

Quand un ministre français fait dans l'apologie du terrorisme
La France, qui a convoqué un enfant de huit ans pour «apologue du terrorisme», a fermé les yeux quand un ministre du gouvernement français, Laurent Fabius en l'occurrence, a très clairement fait l'apologie de l'organisation criminelle Al Qaïda.
C'est toute l'incohérence et la contradiction adoptées comme comportement par le gouvernement français dans sa politique étrangère, en particulier vis-à-vis de la Syrie et de l'Irak.
On s'en rappelle la décision des Etats-Unis de placer Djabhat Al Nosra, qui se revendique publiquement d'Al Qaïda, un groupe terroriste combattant aux côtés de ce qui est appelé «opposition armée» en Syrie, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, qui a estimé que «tous les Arabes étaient vent debout» contre la position américaine, «parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot».
«C'était très net, et le président de la coalition était aussi sur cette ligne». Une apologie claire en faveur d'une organisation terroriste dont l'appartenance est revendiquée par Al Qaïda.
Contrairement à un enfant âgé de huit ans convoqué par la police française pour «apologie du terrorisme», Laurent Fabius n'a, malgré ses graves propos, jamais été convoqué et encore moins rappelé à l'ordre par les autorités compétentes de son pays.

Roland Dumas : «Manuel Valls m'a agressé à cause de la Palestine»
L'ancien ministre (PS) des Affaires étrangères a réagi aux propos de Manuel Valls qui a évoqué «l'islamo-fascisme» estimant hier sur RMC et BFM TV que le Premier ministre français était «probablement» sous influence juive, évoquant ses «alliances personnelles» et sans la nommer, l'épouse de Manuel Valls, Anne Gravoin, rapportent des médias.
«Le Premier ministre est-il sous influence juive ?», demande RMC et BFM TV. «Probablement, je peux le penser», a répondu l'ancien président du Conseil constitutionnel. «Il a des alliances personnelles qui font qu'il a des préjugés.
Chacun sait qu'il est marié avec quelqu'un de très bien d'ailleurs, qui a de l'influence sur lui», a-t-il également déclaré, cité par des médias.
«Sous prétexte que je défendais à une époque les Arabes, les Palestiniens, contre les Israéliens, (M. Valls) m'a agressé un jour alors que je le connais à peine, c'est un copain de parti (...). Le père (de M. Valls) était un républicain espagnol formidable, c'était un bon peintre, il est resté en France, il a toujours refusé de revenir en Espagne du temps de Franco. Cela signifie quelque chose pour moi. Lui a pris le point de vue contraire. C'est sa vie, ça le regarde», a raconté Roland Dumas.
«Il m'avait attaqué en disant que ce n'était pas la position des socialistes. En quoi il est socialiste, lui ? Moi, j'ai refait le Parti socialiste en 1942», a dit l'ancien ministre de François Mitterrand, âgé de 92 ans.
Cet ancien ministre a par ailleurs rejeté l'expression «islamo-fascisme» employée hier matin par Manuel Valls. «Le fascisme, c'était pas ça, l'hitlérisme non plus, il ne faut pas exagérer.» «Il y a une sorte d'escalade qui se produit, moi j'appelle à la raison», a-t-il dit.
Il s'est enfin dit «assez sévère» sur la politique extérieure actuelle de la France qui n'est «plus indépendante». «La meilleure preuve : elle a des complexes dans la politique actuelle. Elle devance et va plus loin» que les Etats-Unis. Dans le dossier syrien, «c'étaient les Américains qui nous freinaient, c'est un comble», a-t-il dit, cité par des médias.
La politique étrangère française, en particulier envers la Syrie, suscite nombre d'interrogations parmi des observateurs de la scène internationale, s'interrogeant sur «les raisons pour lesquelles la France s'allie au diable (organisations terroristes) pour obtenir la chute d'un président élu démocratiquement par son peuple».


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