La grève à laquelle a appelé le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest), entamée hier, a été partiellement suivie. En effet, l'adhésion à ce mouvement, enclenché pour exiger la satisfaction d'une série de revendications, diffère d'une wilaya à une autre et d'un établissement scolaire à un autre. A Alger, la grève semble être faiblement suivie, sinon «boycottée» dans certains établissements scolaires des trois paliers, selon l'APS. Au boulevard Krim Belkacem, la grève n'a pas été observée. C'est le cas au lycée Akid Zaâmoum, ainsi qu'au lycée Zineb Oum El Massakine. A El Madania, il n'y a «pas de mouvement de grève» au CEM Abou Bakr Essedik, ont signalé des enseignants, et la grève n'a pas été également suivie à l'école primaire Ferhi Brahim du même quartier. Il est de même pour les établissements sis aux localités de Oued Koreiche et d'El Biar. Un suivi partiel a été enregistré dans les communes de Aïn Naâdja et de Kouba où des enseignants ont assuré les cours pendant la matinée. A Bab El Oued, qui compte plus d'une dizaine de CEM et au moins une quarantaine d'écoles, le suivi était également partiel. Le même constat est fait pour les wilayas du sud du pays. Pour les autres wilayas du Centre, on a constaté un suivi mitigé. C'est le cas de la wilaya de Tizi Ouzou qui a enregistré une participation qui varie d'un établissement à un autre, notamment dans le secondaire à l'instar du lycée El Khensa, alors qu'elle était faible aux lycées Stambouli et Amirouche. Le même mouvement a été timidement suivi même si des enseignants du secondaire et du technique ont répondu favorablement à l'appel du Cnapest. Un suivi faible de la grève a été par ailleurs relevé à Boumerdès. L'appel à la grève lancé par le Cnapest a été diversement suivi, dans les wilayas de l'ouest du pays. A Oran, les premiers constats montrent que les établissements scolaires ont été très peu perturbés par ce mouvement de grève. Les cours ont été assurés normalement dans les plus importants lycées et CEM du chef-lieu de wilaya, comme c'est le cas du lycée Mustapha Haddam et le CEM Dr Benzerdjeb. A Ouargla, les établissements du chef-lieu de wilaya ont été paralysés par ce mouvement. A l'Est, et précisément à Constantine, la grève d'une «journée renouvelable» du Cnapest a été «assez» suivie, du moins dans la matinée, dans les lycées du centre-ville où les cours sont assurés, en moyenne, dans une classe sur deux, a-t-on constaté. Le Cnapest, qui a mis sur le tapis une série de revendications dont les principales sont la révision du statut particulier des travailleurs du secteur, l'application de l'effet rétroactif depuis 2012 pour les enseignants intégrés dans des gardes de principal et formateur, a appelé à un débrayage d'une journée reconductible.