La grève d'une journée reconductible à laquelle a appelé le Cnapest était faiblement suivie lundi dans le grand Alger où la plupart des établissements scolaires fonctionnaient normalement, a-t-on constaté. Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a décidé d'une grève préventive reconductible d'une journée pour amener le ministère à satisfaire ses revendications socioprofessionnelles. Pour autant, le mouvement semble être diversement suivi, sinon ''boycotté'' dans certains établissements scolaires L'école primaire des Frères Hadjem, dans la commune de Oued Koriche, n'a pas enregistré de débrayage des enseignants, et les cours étaient normalement assurés. Un peu plus haut dans ce quartier, le Lycée Mohamed Ameziane, à cheval entre la commune d'El Biar et Oued Koriche, n'a pas lui également enregistré de perturbations des cours. Au Boulevard Krim Belkacem, la grève n'a pas été observée également au lycée Akid Zaamoum, ainsi qu'au lycée Zineb Oum El Massakine. A El Madania, ''pas de mouvement de grève'' au CEM Abou Bakr Essedik, ont signalé des enseignants, et la grève n'a pas été également suivie à l'école primaire Ferhi Brahim du même quartier. A Ain Naadja, par contre, le débrayage décidé par le Cnapest à l'appui de revendications socioprofessionnelles a été diversement suivi par des enseignants, une situation qui a fait qu'une partie des cours a été assurée dans la matinée. Même constat à Ben Omar, dans la commune de Kouba, où les cours étaient diversement assurés par les enseignants au lycée Saad Dahleb. Les élèves de ce lycée ont été gardés en classe entre deux cours, ainsi qu'au lycée Bahia Hidour, selon des élèves. Situation légèrement confuse par ailleurs dans la commune de Bab El Oued, qui compte plus d'une dizaine de CEM et au moins une quarantaine d'écoles primaires. Le constat dans ce populeux et populaire quartier d'Alger, qui compte quelque 500.000 habitants, est que le mouvement de grève du Cnapest est partiellement suivi. Les lycées de ce quartier (Frantz Fanon, Emir Abdelkader, Okba, Said Touati) ont également été partiellement touchés par ce débrayage du Cnapest, le seul syndicat qui a appelé à ce mouvement de protestation après le débrayage des 10 et 11 février derniers. Dans une déclaration à la presse à la veille de ce débrayage, le Cnapest a déclaré maintenir son mot d'ordre de grève pour la journée de lundi, se démarquant de la ligne adoptée par l'intersyndicale (CSA), qui a préféré élargir le dialogue avec le ministère pour la résolution de tous les dossiers en suspens. La ministre de l'éducation nationale Nouria Benghebrit va rencontrer mercredi les syndicats, selon des sources syndicales, pour discuter d'un certain nombre de dossiers en suspens.