Le numéro vert a révolutionné le traitement des délits, crimes, affaires de grand banditisme et même de terrorisme. Ce procédé a permis aux unités de la Gendarmerie nationale (GN) de traiter et de résoudre des centaines d'affaires. Le dispositif en question est composé de quatre chiffres (1055) conçu et mis en place par le commandement de la Gendarmerie au début du mois de février 2011. Quatre ans plus tard, son efficacité n'est plus à démontrer. Les statistiques du nombre d'appels émis par les citoyens ayant composé ce numéro attestent en effet l'importance de ce dispositif, «devenu au fil des jours un acte intuitif chez le citoyen», estime le colonel Guir Badaoui, directeur de la télématique au commandement national de la GN. Il en veut pour preuve le chiffre qui dépasse les 5,7 millions d'appels effectués par les citoyens depuis la mise en service du 10 55. Ces sollicitations reçues par les centres d'appels d'urgence des groupements territoriaux de la GN représentent en effet une moyenne de 3920 communications par jour. Du coup, le 1055 est plus que jamais adopté par le citoyen dans sa vie de tous les jours, confirme le colonel Badaoui dans une conférence de presse animée hier. «Composer le 10 55 constitue désormais ce réflexe naturel pouvant aider à solutionner des situations complexes ou graves lorsque la sécurité des biens et des personnes est menacée», fera comprendre, quant à lui, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud, chargé de la communication au commandement de la GN. L'exploitation des appels fait ressortir, selon le colonel Guir, que 52% des communications ont été effectués pour demande de renseignements, 22% pour signaler des accidents routiers, 16% pour signaler des atteintes à l'ordre public (terrorisme, trafic de drogue, kidnapping, vol qualifié…) et enfin 10% pour alerter les services de la gendarmerie sur des menaces contre les biens et les personnes. Près de 154 000 cas d'arrestation en flagrant délit Sur les 5,7 millions d'appels reçus depuis sa mise en application en 2011 par les services de la gendarmerie, plus de 425 000 ont été exploités par ce corps de sécurité. Près de 154 000 appels se sont traduits par des interventions des unités de la GN sur le terrain. Ce qui a conduit aux résolutions de centaines d'affaires criminelles et délictuelles, révélera le conférencier. Ce dernier ne manquera pas de préciser que 2480 interventions ont abouti à l'arrestation des malfaiteurs en flagrant délit. «N'étaient ces interventions, ces affaires auraient été traitées contre X. Leur résolution a diminué les coûts des enquêtes et des procédures judiciaires sans oublier l'impact dissuasif de cette méthode de lutte sur le comportement des criminels», commente le colonel Guir Badaoui. Il n'omet pas également de signaler qu'en recourant au 1055, le citoyen sollicite dans plusieurs cas l'assistance de la gendarmerie même en dehors des missions qui sont dévolues à ce corps constitué. Dans ce genre de situation, les appels reçus et dont le nombre dépasse chaque année 122 000 depuis 2011, ont été tous transférés vers d'autres services qui sont à même d'assurer l'assistance appropriée. Il s'agit des services de la santé, de la Sonelgaz, de la Protection civile et de la Sûreté nationale. En d'autres termes, le 1055 sert aussi de moyen de coordination entre les différents services concernés par la prise en charge d'une quelconque situation de détresse à laquelle le citoyen est confronté. 48 nouveaux centres d'appel bientôt acquis par la gendarmerie Le numéro vert, selon le colonel Guir Badaoui, «a beaucoup aidé au renforcement de la sécurité du citoyen», sa vulgarisation dans les années à venir figure d'ores et déjà parmi les préoccupations de l'heure du commandement national de la GN. Dans ce cadre, ladite institution envisage l'acquisition dans les prochaines semaines de 48 nouveaux centres d'appels conçus suivant la dernière technologie de pointe. «Ces nouveaux équipements sont dotés notamment de meilleures capacités en matière d'enregistrement, de traçabilité et de visualisation des unités de la gendarmerie déployées sur le terrain», expliquera encore le directeur de la télématique au commandement de la Gendarmerie nationale.