Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a apporté hier son soutien à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui se prépare à faire fabriquer près de 5 milliards de doses de vaccin pour faire face à la propagation rapide du virus de la grippe A (H1N1). Le secrétaire général de l'ONU a appelé les 193 Etats membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) réunis à Genève à «rester vigilants, attentifs au moindre signe» face à la propagation sur la planète du virus A (H1N1) d'origine porcine. «L'OMS n'a pas baissé la garde», s'est félicité M. Ban en soulignant qu'il «reste encore beaucoup de questions sans réponse concernant ce virus». «Nous ne savons pas encore jusqu'où il ira, à quelle vitesse il se propagera, quelle sera la gravité des affections ni, en fait, combien de personnes périront», a ajouté le secrétaire général de l'ONU. «Comme les pandémies précédentes l'ont montré, la situation peut évoluer par phases : une phase modérée peut être suivie d'une autre phase qui le sera moins», a-t-il prévenu. Il avait auparavant visité en compagnie de la directrice générale de l'organisation, Margaret Chan, la «SHOC», le quartier général souterrain d'où l'OMS coordonne la riposte internationale à l'offensive du virus qui a contaminé officiellement à ce jour 9830 personnes et fait 79 morts dans 40 pays. «Chacun doit avoir accès aux médicaments et aux vaccins», a déclaré le secrétaire général de l'ONU, qui a rencontré lundi, en compagnie du Dr Chan, les responsables d'une trentaine de groupes pharmaceutiques. L'OMS estime possible de produire en un an 4,9 milliards de doses de vaccin contre la grippe A (H1N1) d'origine porcine. Une fois la fabrication lancée, l'organisation table sur une production de 94,3 millions de doses par semaine, selon des documents présentés à d'importants groupes pharmaceutiques.