La wilaya de Ghardaïa se joint désormais à la protestation contre l'éventuelle exploitation du gaz de schiste. Une importante délégation composée de représentants de la société civile et d'universitaires de Ghardaïa s'est en effet dirigée vers In Salah «pour se solidariser avec les habitants contre l'exploitation du gaz de schiste». Dans la wilaya de Ghardaïa, on se dit fiers d'avoir «été les premiers à rejeter l'exploitation du gaz de schiste». Les habitants de cette wilaya rappellent avoir exprimé ce refus avant les événements douloureux ayant secoué Ghardaïa. Toutes les parties étaient sur le point d'organiser une conférence au pôle universitaire de la wilaya, rassemblant des chercheurs et des experts «pour expliquer le caractère dangereux de l'exploitation du gaz de schiste», diront de nombreux habitants de Ghardaïa qui se solidarisent à travers la délégation dépêchée à In Salah avec la protestation contre l'exploitation de cette énergie. Le Front des forces socialistes (FFS) avait, à l'époque, organisé des journées sur les risques de l'exploitation du gaz de schiste, est-il rappelé. Le fédéral du FFS Mosbah Hammou nous avait déclaré que «les mozabites ainsi que les militants du Front des forces socialistes sont contre l'exploitation du gaz de schiste et œuvreront pour que l'exploitation de cette énergie n'ait pas lieu». Rencontré récemment dans la wilaya de Ghardaïa, le secrétaire général du conseil malékite de cette wilaya nous a exprimé sa solidarité avec les protestataires de Tamanrasset, In Salah et Adrar qui manifestent contre l'exploitation du gaz de schiste et également son refus de cette exploitation, tout en recommandant le recours à l'exploitation de l'énergie solaire. «Le soleil est un ami de l'environnement et son exploitation contribuera énormément à l'essor de l'économie nationale et de la région», estime-t-on dans la wilaya de Ghardaïa. Intervenant sur l'ENTV, le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait assuré que «l' exploitation du gaz de schiste n'est actuellement pas à l'ordre du jour du gouvernement» et que «tout ce dont il s'agit aujourd'hui'hui, ce sont des études qui sont faites «dans le cadre de cette éventualité», ajoutant que «ces études dureront quatre années et que c'est aux générations futures de décider de l'exploitation ou non du gaz de schiste». Ces propos ne semblent pas avoir convaincu les habitants du sud et du grand sud du pays qui poursuivent les manifestations contre l'exploitation du gaz de schiste dans leur région. De notre envoyée spéciale à Ghardaia, Fella Hamici