Le ministère de la Santé œuvre à développer les capacités du système de santé et à investir dans les moyens existants, en vue de favoriser la recherche et l'intégrer parmi les priorités du secteur, a indiqué jeudi, à Alger, Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, lors de la clôture d'une journée d'étude sur la recherche dans le domaine de la santé. Le ministre a rappelé à cette occasion qu'une cellule centrale a été installée récemment pour la relance des plans sectoriels de recherche outre le budget initial consacré aux projets de recherche inscrits (80 projets au cours des derniers six mois). Il s'est félicité par ailleurs des compétences et potentialités que recèle le secteur de la santé, qui sont susceptibles, a-t-il dit, «de contribuer au développement de l'économie nationale et à l'amélioration au classement des universités algériennes en matière de recherche et d'invention». M. Boudiaf a indiqué également que «la rencontre a porté notamment sur les besoins du marché national en médicaments notamment les vaccins et les sérums», soulignant «la nécessité d'adopter un plan d'action devant favoriser la réhabilitation de la filiale industrielle de l'institut Pasteur d'Alger (IPA)». Il s'est félicité à l'occasion de l'expérience de l'Institut Pasteur et des compétences qu'il recèle et qui ont permis, a-t-il soutenu, d'«assurer la couverture d'une partie incontestable des besoins en sérums, en vaccins et en réactifs». M. Boudiaf a souligné en outre «la nécessité pour cet institut de sortir avec une stratégie» en faveur de l'industrie pharmaceutique pour permettre aux pouvoirs publics «d'apporter son aide dans ce sens en faveur de la recherche et de l'économie». Renforcement de la production des vaccins Intervenant lors de cette journée, le Pr Kamel Kezzal, directeur général de l'IPA, a précisé qu'«un plan de développement de la production des vaccins, de sérums et de réactifs, sera mis en œuvre à partir de l'année en cours jusqu'à l'horizon 2019». Il s'agit de «consolider le programme national d'approvisionnement en vaccins et autres produits, en privilégiant notamment la recherche et l'introduction des nouvelles technologies», a-t-il ajouté. Le même responsable s'est félicité, à cette occasion, de l'acquisition récente par l'IPA de 80 greffes de cornées au profit de patients en attente d'intervention chirurgicale et ce, à la faveur de la reprise de cette activité après une interruption de deux années. «Notre principal souci se situe surtout au niveau de la purification, du conditionnement ainsi que de la mise en forme pharmaceutique», a précisé le Pr Kezzal, notant que l'IPA bénéficie d'«un accompagnement budgétaire de la part de l'Etat». «Depuis 2012, le ministère de tutelle nous accompagne à hauteur de 4 à 5 milliards DA/an», a-t-il précisé à ce sujet. Déplorant, par ailleurs, que l'IPA compte «beaucoup moins de jeunes chercheurs qu'il y a quelques années», le Pr Kezzal s'est engagé à «encourager ces derniers à présenter des projets budgétisés», assurant qu'«une enveloppe de 3 millions DA sera consentie pour leur concrétisation».