Un dernier hommage a été rendu lundi au Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi, à Fatiha Berber, décédée vendredi à Paris à l'âge de 70 ans. Artistes et fans étaient nombreux à venir dire adieu à une grande artiste qui a marqué aussi bien le monde du théâtre que celui de la télévision. Mustapha Preur, Farida Saboundji, Nadia Talbi et bien d'autres encore, tous émus et affligés par la disparition d'une étoile du cinéma algérien ont évoqué les qualités de la défunte. La ministre de la Culture a salué le parcours «riche» de l'artiste, rappelant les sacrifices qu'elle a consentis au service de l'art. Sid Ali Bensalem, qui a participé avec la défunte dans plusieurs films, à l'instar de «La nostalgie» (2011) et «Dérive» (2012), s'est dit affligé par la perte de celle qui fut «une véritable mère». La productrice Baya El Hachemi a, pour sa part, salué le professionnalisme dont la défunte avait fait preuve dans les différentes œuvres qui les avaient réunies, rappelant que Fatiha Berber avait d'énormes ressources». D'autres artistes, à l'instar d'Arselane, Nawel Zaâter ou Lynda Yasmine, qui ont joué aux côtés de la défunte dans de nombreuses œuvres télévisées dont des feuilletons, ont tous mis en exergue le haut sens artistique et les qualités de la défunte qui lui ont valu l'amour et le respect de tous les artistes notamment des plus jeunes. Née en 1945 à Alger, Fatiha Berber, de son vrai nom Fatiha Belal, avait débuté sa carrière en 1959 avec le chant, dans l'orchestre de Meriem Fekkaï, avant de rejoindre quelques mois plus tard le Conservatoire d'Alger dans la section «Art dramatique». La comédienne a été choisie la même année par le réalisateur Mustapha Gribi pour un rôle dans la pièce «Les femmes savantes», une adaptation de l'œuvre de Molière. La défunte, qui a présidé l'association «Les amis de Rouiched», a travaillé aussi avec nombre de réalisateurs comme Djamel Bendeddouche, Yahia Deboub, Hadj Rahim et le défunt Djamel Fezzaz dans le film «La gazelle» et le feuilleton «Al massir» et de nombreux autres.