L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) table sur la persistance d'un surplus de production mondiale d'au moins un million de barils/jour en 2015. Mais cette hausse de 1,15 mbj sera virtuellement absorbée par les seuls pays non-membres de l'Opep, dont la production devrait encore croître de 1,28 mbj, après un bond de 1,98 mbj en 2014, relève l'organisation qui a légèrement relevé sa prévision de la demande mondiale de brut pour 2015 dans un contexte de surplus croissant de production. L'Opep qui pompe environ un tiers du brut mondial a précisé que la demande mondiale de brut pour cette année passera à 92,3 millions de barils par jour (mbj) contre 92,26 mbj précédemment. En 2014, la demande s'est établie à 91,2 mbj, estime l'Opep dans son rapport mensuel publié jeudi à Vienne. La hausse de la demande en 2015 proviendra principalement de l'Amérique du Nord et de l'Asie hors Chine et Japon, estime l'Opep. Lors de sa dernière réunion à Vienne en novembre, l'Opep avait décidé de maintenir le volume de sa production, malgré la volonté de certains pays de réduire l'offre pour peser à la hausse sur les cours. Alors que les prix du brut sont au plus bas depuis cinq ans et demi, «les marchés restent orientés à la baisse, en raison d'un surplus croissant d'au moins 1 mbj», analyse l'Opep dans son rapport. Mais la baisse des cours pèse légèrement sur l'offre hors-Opep, tirée notamment par les Etats-Unis et la Russie. A 1,28 mbj, cette hausse de l'offre devrait être en retrait de 80 000 barils par jour par rapport à la précédente prévision. Les prix du pétrole ont repris leur dégringolade jeudi en cours d'échanges européens, après une pause mercredi suite à un rebond technique, dans un marché toujours plombé par l'excédent d'or noir et une demande en berne. Les prix du pétrole ont rechuté jeudi à New York, dans un marché fébrile, où les inquiétudes sur la surabondance de l'offre ont été accentuées par des annonces jugées peu encourageantes de l'Opep. Le prix du baril de référence (WTI) pour livraison en février a baissé de 2,23 dollars, à 46,25 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), revenant largement sur son net rebond de la veille. Le Sahara Blend perd plus de 16 dollars Entre octobre et décembre 2014, le Sahara Blend, le brut de référence algérien, a perdu 16,67 dollars, en tombant jusqu'à 62,93 dollars en décembre contre 79,60 dollars en octobre, selon des chiffres rendus publics jeudi à Vienne par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Le prix moyen du Sahara Blend en 2014 s'affichait également en baisse à 99,68 dollars contre 109,38 dollars en 2013, précise l'Opep dans son rapport mensuel. Le prix du Sahara Blend est établi en fonction des cours du Brent, brut de référence de la mer du nord, coté sur le marché de Londres avec une prime additionnelle pour ses qualités physico-chimiques, appréciées par les raffineurs et qui peut osciller entre 40 cents et quatre dollars.