En guise de solidarité avec le Syndicat national des postiers (Snap) qui a décidé d'observer une grève illimitée à partir de samedi, les travailleurs de la Société nationale d'Electricité et du Gaz (Sonelgaz) sont déterminés à leur emboîter le pas. La cause : ils dénoncent les conditions précaires dans lesquelles ils travaillent. Ils entendent protester contre le verrouillage de la liberté syndicale au sein des institutions publiques. «Les travailleurs de Sonelgaz affiliés au Syndicat national autonome des travailleurs de l'Electricité et du Gaz expriment leur entière solidarité avec les postiers affiliés au Snap. Nous sommes déterminés à observer un débrayage similaire à celui des postiers qui aura lieu le 10 du mois en cours», a indiqué le porte-parole du Syndicat des travailleurs de la Sonelgaz, Abdellah Boukhalfa. Notre interlocuteur a tenu à dénoncer ouvertement la précarité de leurs conditions socioprofessionnelles. «Les revendications inscrites sur la plate-forme des postiers sont totalement légitimes. C'est pour cette raison que nous avons décidé de renouer avec la protestation», a-t-il dit. M. Boukhalfa a indiqué en outre que le verrouillage des canaux du dialogue imposé par l'administration est l'une des causes qui a poussé cette section syndicale à rompre le silence et à investir la rue. «L'objectif de cette grève illimitée est d'inciter nos responsables à élargir la lutte syndicale autonome au niveau des institutions étatiques, en l'occurrence Algérie-Poste et la Sonelgaz».