Ali Haddad, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), a proposé, hier à Alger, «la tenue d'une rencontre tripartite gouvernement-UGTA-patronat pour mettre en place un mécanisme qui favoriserait le rapprochement public-privé». Ce mécanisme, dira-t-il, «permettra non seulement de sauver des emplois mais aussi de réduire notre facture d'importation et relancer notre secteur industriel». Dans un discours prononcé lors de l'ouverture des travaux du 12e congrès de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Ali Haddad a souligné que «la solidarité de l'ensemble des acteurs économiques et sociaux doit pouvoir s'affirmer en permanence dans une dynamique qui favorise la croissance de l'économie nationale ainsi que la réduction des dépendances extérieures». Pour relever ce défi, dira le président du FCE, «nous devrions tous ensemble, employés et employeurs, échanger entre nous au sujet du travail que nous accomplissons quotidiennement dans nos usines, ateliers et administrations, passer en revue nos réalisations». «L'une des voies que nous voulons privilégier, c'est l'option du partenariat national entre le secteur privé et le secteur public», a-t-il ajouté, soulignant que «nous sommes convaincus que cette option constitue une opportunité pour relancer notre industrie». Toutefois, «les chefs d'entreprises sont pour l'institution d'un dialogue permanent entre l'ensemble des acteurs économiques et sociaux et en particulier avec les représentants des travailleurs», a-t-il dit, ajoutant que «ce dialogue trouve sa source dans la nécessité de promouvoir les intérêts économiques nationaux face au contexte de mondialisation et des défis qu'il implique pour insérer harmonieusement notre économie dans le système des échanges internationaux». Il est également primordial «de réaliser une jonction performante entre l'action du gouvernement et les efforts des entreprises», a-t-il poursuivi. S'agissant de l'instabilité des prix des hydrocarbures, M. Haddad a souligné que «97% de nos richesses proviennent de la vente des hydrocarbures sur lesquels nous n'avons pas de marge de manœuvre». «Ceci doit nous faire prendre conscience que nous ne sommes pas aujourd'hui insérés de la bonne manière dans le système économique international, et que nous ne sommes pas suffisamment préparés pour faire face aux bouleversements cycliques de ce système». Sur le volet relatif à la suppression de l'article 87 bis, M. Haddad a indiqué que «nous avons signé avec la centrale un engagement majeur pour le pays, celui du Pacte économique et social de croissance (PNESC)a. Ce pacte, qui a été reconnu comme novateur et exemplaire par le BIT, «nous engage à faire de l'entreprise le moteur de la croissance et le creuset de la création d'emplois en luttant contre la bureaucratie et l'inertie de l'environnement économique de l'entreprise», dira-t-il. Le président du FCE, qui a récemment rendu visite en compagnie de quelques membres du Forum, à une association d'orphelins et à un hospice de personnes âgées, fait savoir que «le FCE va prendre l'initiative de créer une fondation dont la mission essentielle sera de contribuer à promouvoir la culture de la solidarité dans notre société en initiant des actions concrètes dans ce sens».