L'association nationale des sciences de la médecine légale a recommandé, jeudi à Oran, de mettre au point un statut particulier pour les médecins légistes algériens pour réhabiliter cette profession. Son président, Madjid Bessaha, a rappelé, en marge de la conférence internationale sur «la médecine légale, situation et perspectives» organisée par l'établissement hospitalier universitaire 1er Novembre 1945 à Oran, que ce statut particulier est nécessaire pour l'ensemble de la corporation activant à travers les wilayas du pays. L'association a recommandé aussi la revue du système de répartition des médecins légistes au niveau national pour renforcer d'autres wilayas qui accusent un déficit dans cette spécialité en soulignant que 80% d'entre eux activent au niveau des services relevant d'hôpitaux du nord du pays et 50% à Alger. M. Bessaha a proposé que la répartition des médecins se fasse en adaptation avec les besoins des tribunaux et non des hôpitaux car certains tribunaux sont dépourvus de médecins légistes. Il qualifiera le nombre des médecins légistes actuellement en activité au niveau national (200) d'insuffisant eu égard aux activités intenses que connaissent les différents services répartis à travers les hôpitaux du pays. Il plaidera pour plus d'attention à cette formation par rapport aux autres spécialités comme la pédiatrie et la cardiologie.