L'élimination de Abdelmalek Gouri, chef de Djound Al Khilafa, durant la nuit de lundi à mardi par l'Armée nationale populaire (ANP), a pratiquement décimé cette organisation terroriste. Cette organisation terroriste dont la création a été récemment annoncée ne compterait qu'une vingtaine d'éléments, seize selon le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, et se voit privée de son chef et de deux de ses principaux acolytes, tous neutralisés par l'ANP dans l'embuscade de la nuit de lundi à mardi dans la wilaya de Boumerdès. Cette organisation criminelle compte, selon le ministre, 16 éléments, dont Abdelmalek Gouri et deux autres terroristes éliminés dans cette embuscade tendue par l'armée. Tayeb Louh, qui s'exprimait à ce sujet avant-hier, a souligné que la politique de l'Algérie dans la lutte antiterroriste reposait sur des mécanismes clairs au triple plan sécuritaire, politique et judiciaire. Il a rappelé que la justice avait lancé des mandats d'arrêt contre les trois terroristes après leur identification lors de l'enquête préliminaire qui a réuni des éléments d'information et des preuves les concernant. Il s'agit de terroristes, dont Abdelmalek Gouri, éliminés par l'ANP. Les autorités avaient annoncé que plusieurs de ces terroristes avaient été éliminés entre octobre et décembre. Tayeb Louh a indiqué, avant-hier, que Djound al khilafa a revendiqué l'enlèvement et le lâche assassinat du guide de montagne français Hervé Gourdel. «Les terroristes éliminés par l'ANP dans la nuit du lundi à mardi sont Belaaradj Ayoub, Belhout Ahmed et Gouri Abdelmalek», a annoncé Tayeb Louh. Pour rappel, Abdelmalek Gouri et ses acolytes avaient, il y a quelques mois, annoncé leur «dissidence» d'Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) pour créer une nouvelle organisation terroriste appelée Djound al khilafa, ajoutant avoir fait «allégeance» à l'Etat Islamique (EI, ou Daech) sévissant en Syrie et en Irak. Par la suite, cette organisation terroriste a revendiqué l'enlèvement et le lâche assassinat d'Hervé Gourdel. Cherchant un retentissement médiatique, les auteurs de ce kidnapping suivi d'assassinat n'ont pas fait long feu puisque éliminés après quelques mois de traque lancée par l'Armée nationale populaire. Aujourd'hui, Djound al khilafa dont les éléments ont tenté de faire croire à l'existence de Daech en Algerie, contre toute réalité sur le terrain, voit ses effectifs, déjà réduits, rétrécir, pour ne compter actuellement qu'une dizaine de criminels préoccupés davantage par leur tentative d'échapper à l'étau qui leur est imposé par l'ANP que de préparer de nouveaux attentats terroristes. Cette organisation ne comptait, d'après Tayeb Louh, que 16 éléments lorsque sa création a été annoncée. L'Algérie qui combat le terrorisme depuis les années 1990 est également venue à bout d'Aqmi, du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) et du groupe islamique armé (GIA).