Une peine de dix ans a été prononcée jeudi par le juge du tribunal criminel près la cour de Boumerdès à l'encontre d'un terroriste ; son accompagnateur a été acquitté. Le terroriste de katibat El Ansar qui activait dans les environs de Bordj Ménaïel est poursuivi pour les chefs d'inculpation d'adhésion à groupe terroriste armé, détention de produits entrant dans la fabrication de bombes artisanales, homicide volontaire avec préméditation et pose d'engins explosifs sur la voie publique. Les faits remontent lorsque des gendarmes ont arrêté le conducteur d'une moto et une autre fois lors d'un accident de la circulation survenu sur la route de Zemmouri. Son accompagnateur qui avait jeté un sachet avant de prendre la fuite a été arrêté peu de temps après par les gendarmes, tandis que le propriétaire de la moto ne s'est pas enfui. Une fois arrivés à l'endroit où le sachet avait été jeté, les gendarmes ont découvert des produits et matériaux entrant dans la fabrication d'explosifs. Pendant l'enquête, le dénommé T. M. a reconnu faire partie d'un groupe terroriste armé dans la région. Il avait rejoint les rangs de katibat El Ansar depuis plusieurs années et participé à plusieurs actes de subversion. T. M. a tenté de nier les faits qui lui étaient reprochés tandis que le conducteur de la moto dira qu'il n'avait aucune relation avec lui et qu'il ignorait que T.M. faisait partie d'une phalange de la mort de l'ex-GSPC. Le représentant du ministère public, lors de son réquisitoire, avait requis la peine capitale à l'encontre de T.M. et 20 ans de prison contre le conducteur de la moto. Un repenti condamné à trois ans de prison avec sursis Par ailleurs, le tribunal criminel près la Cour de Boumerdès a condamné, avant-hier, un ancien terroriste à une peine de trois ans avec sursis. B. Rabah, un ex-terroriste de katibat El Arkam, qui s'était rendu aux services de sécurité depuis plusieurs années, est accusé d'avoir commis des actes terroristes dans la commune de Thénia. Cet ancien terroriste originaire de Béni Amrane avait rejoint les maquis à l'âge de 20 ans. Lors du procès, l'inculpé dira qu'il était chargé uniquement de simples besognes et a nié avoir commis des actes terroristes visant les services de sécurité. Il dira encore qu'il n'a pas participé, durant son séjour au maquis, à des attentats visant les civils ou les forces de sécurité. Selon ses dires, il était chargé par ses chefs terroristes de faciliter les déplacements des sanguinaires dans les maquis environnants. Il a assuré, également, l'acheminement des denrées alimentaires et les munitions. On lui reproche, par ailleurs, sa participation à des attentats dans la région de Béni Amrane perpétrés notamment de 1996 à 2001. Après les délibérations, le repenti en question été condamné à trois ans de prison ferme.