Près d'un demi-million de dons de sang ont été collectés en 2013, a avancé hier à Alger le Dr Linda Ould Kablia, directrice générale de l'Agence nationale du sang (ANS). «Un chiffre qui reste insuffisant», a-t-elle indiqué, ajoutant le un taux de séparation de 97% représentant la production de concentré de globules rouges, de plasmas frais congelés et de concentrés plaquettaires». Lors d'une rencontre organisée sous le thème «ANS entre réalité et défis», le Dr Ould Kablia a souligné que «la collecte mobile représente un tiers du nombre total de dons. Le prélèvement de plaquettes par aphérèse est de 1%». Alors que l'OMS préconise un approvisionnement en sang et produits sanguins provenant de donneurs volontaires et réguliers, en Algérie, cette tranche de donneurs représente le tiers du nombre total de dons collectés durant l'année. Elle a appelé, à cette occasion, «toutes les organisations, la société civile et les partenaires de l'ANS, notamment la presse, à continuer à communiquer, informer et sensibiliser la communauté algérienne pour ce geste noble (...) Aujourd'hui, nous devons absolument multiplier nos efforts sur la promotion du don de sang», poursuivant : «Nous comptons, grâce à l'élaboration d'un plan d'action de l'ANS, développer la collecte mobile». Le Dr Ould Kablia a fait savoir, par ailleurs, que «l'ANS compte consolider le réseau infrastructurel de la transfusion sanguine à l'échelle nationale par la mise en place d'un centre de sang par wilaya», rappelant qu' «actuellement, il y a 200 structures de transfusion sanguine fixes à l'échelle nationale». Par ailleurs, pour garantir la pérennité du don de sang en Algérie grâce à des donneurs volontaires et réguliers, l'ANS vise à renforcer toutes les actions de promotions du don de sang permettant d'augmenter le don volontaire et régulier, en collaboration avec les différentes structures concernées. Elle envisage également de poursuivre les actions de formation continue du personnel chargé de la transfusion sanguine afin de développer un système d'information national à la transfusion sanguine, notamment par la mise en place d'un logiciel permettant d'établir un fichier national des donneurs de sang et d'assurer une meilleure traçabilité de la chaîne transfusionnelle. En marge de cette rencontre, M. Benziane, un donneur de sang régulier, a lancé un appel aux autorités pour «repousser» l'âge des donneurs du sang à 70 ans au lieu de 65. M. Benziane qui a à son actif «101 dons de sang depuis 1970» nous a dit : «Donner son sang est une satisfaction morale, sans contrepartie».